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- Édito -

Le fric

Nous avons tous une relation individuelle et particulière avec l’argent. La nécessité d’une monnaie s’est imposée dès que des ensembles économiques se sont constitués et qu’ils ont échangé entre eux des marchandises. Sinon, la barrière du troc ne pouvait être franchie ni entre individus ni entre communautés. Le roi Dollar a créé les pires et innommables disparités entre les humains. Un exemple parmi tant d’autres : le touriste spatial par rapport au concierge du Hilton sur la plage. Des exemples encore… faites l’expérience pour voir ! Las Vegas contre Tripoli, le Hummer contre le cheval, le filet mignon contre le hot-dog, Bill Gates contre moi !

L’argent mène le monde, soit. Mais à quel prix ?

Évidemment que le Journal a besoin de « fric » pour rouler. À ce propos, l’équipe de bénévoles que nous sommes, apprécions grandement la réponse très encourageante que vous nous avez apportée en confirmant votre adhésion et en nous retournant votre coupon avec votre aide financière. Vous êtes plus d’une centaine qui avez « prix » le temps. Merci.

L’argent mène le monde ? Pas toujours sûr. À la dernière assemblée générale du Journal, le conférencier invité est venu gratuitement de Trois-Rivières, par un beau dimanche, nous parler de ruralité.

En fait, la plus grande richesse est à l’intérieur de nous, et l’acte de donner transcende les biens matériels et, plus encore, le compte en banque. Merci à vous qui avez choisi de prendre le temps d’être là, d’y participer, d’y travailler, d’y échanger avec sous la dent de merveilleuses salades et un « petit boire local » offerts généreusement.

Deux nouveaux visages féminins se greffent au Journal qui, comme un cœur, a besoin de sang neuf. D’autres quittent, et c’est avec beaucoup de regret qu’une des membres fondatrices se retire pour mieux animer d’autres cieux. Assurément, c’est à Nicole Dumoulin que revient d’avoir assuré, depuis le tout premier numéro, la qualité visuelle et typographique du Journal. Sans sa rigueur et son souci de qualité, le Journal n’aurait certes pas ce « look » particulier qu’affectionnent ses lecteurs. Merci Nicole pour tout ce temps et cette belle énergie que tu as donnés sans « compter ». Rassurez-vous, la relève saura perpétuer l’excellence.

Au moment d’écrire ces lignes, les semences sont terminées, le gazon pousse en masse, les jardins fleurissent et l’air sent bon la terre mouillée. Hier en balade avec des amis dans les sentiers du sanctuaire d’oiseaux, la beauté du paysage s’offrait à nous, sans que cela nous coûte une maudite cenne.

Bonne lecture et bon été !

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