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- Affaires municipales -

Pas d’élections à Saint-Armand

Vendredi 14 octobre

16 h 29

Il reste une minute avant la proclamation des élus qui nous représenteront pour les quatre années à venir. Quelques candidats devisent joyeusement en cercle en attendant le verdict. Seuls, cinq citoyens et citoyennes ont bravé la pluie pour assister à ce non-événement.

16 h 30

La directrice des élections annonce les résultats : le maire et les conseillers sont élus par acclamation (c’est-à-dire par non-opposition). Il reste un poste vacant qui n’a pas trouvé preneur. Applaudissements discrets qui résonnent dans la salle vide.

16 h 35

Chacun rentre chez soi. Allô ? Y a quelqu’un ? ? ?

Notre municipalité donc a un nouveau Conseil pour le prochain mandat de quatre années. Les membres qui le composent n’ayant rencontré aucune opposition, il n’y aura pas d’élections. Félicitations aux « élus ».

Le nouveau Conseil se compose comme suit :

Mairie : Réal Pelletier, maire sortant, réélu par acclamation.

Conseillers : Marielle Cartier, conseillère sortante, réélue par acclamation ; Rodrigue Benoit, conseiller sortant, réélu par acclamation ; Martin Landreville, nouveau conseiller, élu par acclamation, Serge Courchesne, nouveau conseiller, élu par acclamation ; Ginette Lamoureux-Messier, nouvelle conseillère, élue par acclamation.

Ceux qui quittent

Daniel Boulet – conseiller municipal sortant, ne se représente pas

Depuis deux ans au Conseil et trois ans au C.C.U., j’ai demandé à deux équipes municipales différentes de me donner une idée directrice de ce que pourrait être le Saint-Armand de demain. Jamais je n’ai pu avoir une direction, une voie, une vision, pour pouvoir travailler en ce sens. Et les fois où j’ai osé amener une idée directrice, elle n’était pas valable ou elle a été écartée. Pour moi, une vision à long terme, c’est de développer une municipalité autant du point de vue économique, récréotouristique que culturel. Nous devons développer des zones où nous allons pouvoir bâtir pour la génération de demain, sans changer le cachet de notre belle municipalité Malheureusement, pendant les deux dernières années au Conseil, nous n’avons jamais parlé du développement de la municipalité. Nous avons siégé pour résoudre de petits problèmes quotidiens. Cela n’est pas logique de passer entre 3 et 4 heures par séance sur de tels problèmes quand, la plupart du temps, nous avons déjà eu une séance de travail la semaine précédente. Nous devrions être en mesure de régler le tout en une heure et demie et puis, après la période de questions, nous devrions nous attarder sur l’avenir de la municipalité.

Pour l’instant, je me retire, sans pour autant tout laisser tomber. Le projet du parc à Philipsburg me tient à coeur, et j’ai l’intention jusqu’au bout de le mettre en valeur. Merci et peut-être à dans quatre ans.

Pierre Fontaine – agriculteur, conseiller sortant, ne se représente pas

Monsieur Fontaine dit avoir beaucoup aimé son expérience de deux ans au Conseil. Il a cependant décidé de ne pas se représenter parce qu’il trouve que le travail de la ferme ne lui laisse que peu de temps pour s’occuper des affaires de la municipalité. Il nous a confié que, même s’il ne se représente pas, il tâchera de trouver le temps de s’impliquer tout de même pour achever certains projets auxquels il a travaillé en tant que conseiller, notamment le parc d’amusement. Pierre fait remarquer que le travail de conseiller exige beaucoup de temps et d’énergie.

Louis Hauteclocque – agriculteur, conseiller sortant, ne se représente pas

Après avoir oeuvré pendant six ans comme conseiller, Louis estime avoir fait un « bout ». Il est entré au conseil municipal avec l’idée d’aider sa communauté. Malgré certaines réussites et avancées, il préfère ne pas se représenter car il est fatigué des combats d’égos. Il dénonce le manque de cohérence, d’objectifs définis, ainsi que l’absence de direction et de vision d’avenir. Les deux dernières années ont été difficiles et plutôt que d’avancer, il a l’impression d’avoir passé son temps à freiner les prises de décisions hasardeuses. Selon lui, l’image et la crédibilité de l’administration municipale de Saint-Armand se sont dégradées en tant qu’instance démocratique. Louis se pose par exemple les questions suivantes : « Comment se fait-il que des gens motivés par la vie municipale quittent le Conseil écoeurés ? » « Comment se fait-il que l’assistance des citoyens au Conseil municipal soit quasiment nulle ? » Louis trouve que, depuis quelques temps, le tissu social se dégrade à Saint-Armand : le Comité des loisirs a disparu, le Comité d’embellissement s’est sabordé, le C.C.U. est inopérant. À titre d’illustration, il se demande que penser d’une communauté incapable de s’entendre sur la construction d’un simple gazebo.

Alain Lacasse – ingénieur-conseil, conseiller sortant, ne se représente pas

Monsieur Lacasse a décidé de ne pas poser sa candidature pour le prochain mandat. « J’ai présentement trop de travail et ça ne me permettrait pas d’accorder aux affaires municipales tout le temps requis », dit-il. « Les gens d’ici sont super, ajoute-il, et nous jouissons d’un milieu de vie exceptionnel que nous nous devons de préserver ». Il pense que la municipalité de Saint-Armand est à une importante croisée des chemins et que sa position géographique, le bon état de ses finances et le métissage de sa population (anciens et nouveaux résidents) lui procurent des atouts précieux pour l’avenir, le ferment qui permettra l’élaboration d’une inévitable politique de développement pour le bien de la communauté. Il n’écarte pas l’éventualité d’un retour à la politique municipale pour mettre en œuvre un tel programme.

Ceux qui restent

Réal Pelletier, maire élu sans opposition

C’est sans opposition que notre maire a été reconduit à la tête du nouveau conseil municipal. Est-il étonné ? Pas vraiment, car selon lui, le travail accompli au cours des 22 derniers mois semble porter fruit, et la population a choisi de lui accorder « une seconde chance ». Ses plus grandes motivations pour les prochaines années : « rendre service  à la population, être disponible à tous et être en relation constante avec les citoyens ».

Beaucoup de travail attend nos élus pour les quatre prochaines années, selon notre maire. Une des priorités du nouveau conseil : l’environnement. Des exemples : baisser le tonnage des déchets domestiques, voir à la conformité des fosses septiques sur tout le territoire, continuer l’opération « grand ménage », etc. Autres préoccupations du maire : voir à « l’entretien préventif » de nos infrastructures routières, « penser à long terme et rapatrier tous nos pouvoirs en matière d’ouverture de chemins cet hiver, nous aurons trois charrues », annonce-t-il. Autres tâches qui attendent  le conseil : finir d’uniformiser les deux règlements d’urbanisme de Philipsburg/Saint-Armand, faire accepter par Québec le schéma de risque en matière d’incendie, continuer l’installation de bornes sèches (la prochaine à Pigeon Hill), terminer pour l’été prochain l’aire de jeux à Philipsburg et régler le dossier internet haute vitesse.

La volonté du maire en matière fiscale : « garder les mêmes revenus sans augmenter les taxes ». Et dans le laps de temps accordé  par la loi électorale, combler le poste de conseiller vacant.

Il y aura donc du pain sur la planche comme on dit pour ce nouveau conseil, on ne peut que leur souhaiter bonne chance.

Rodrigue Benoit conserve le poste 4

Depuis de nombreuses années au Conseil, M. Benoit dit vouloir faire profiter l’équipe municipale de son expérience. Il tient à poursuivre et terminer les travaux engagés dans le mandat précédent. Il voudrait représenter la voix des agriculteurs.

Avec M. Rodrigue Benoit, la continuité est donc assurée.

Marielle Cartier, conserve le poste 3

Marielle reste au conseil municipal car, pour elle, c’est un devoir d’être utile à sa communauté. Elle a du plaisir à faire son travail de conseillère et se sent efficace dans les tâches qui lui sont confiées.

Elle mène avec énergie quelques dossiers importants comme le Pacte rural et l’arrivée d’Internet haute vitesse à Saint-Armand et d’autres comme la sécurité publique.

« Suivez-moi bien, dit-elle, j’ai des projets extraordinaires qui s’en viennent ! Vous serez surpris ! ».

Marielle aimerait que la culture prenne la place qui lui revient et se dit prête à défendre « farouchement » le Journal et le FeFiMoSa.

Des nouveaux venus

Serge Courchesne : poste no 2

 : en donner le plus au moindre coût

Serge Courchesne est camionneur et il a 43 ans. Quand on lui demande pourquoi être devenu conseiller municipal, il répond que c’est pour l’expérience, pour ajouter une corde à son arc. Il finira par dire qu’il s’agit d’une décision de dernière minute et que quant aux sujets brûlants concernant la municipalité, il les connaît imparfaitement : « Je n’allais pas aux assemblées. »

Au-delà de l’expérience à acquérir, il affirme vouloir travailler pour la communauté et surtout donner le plus de services au moindre coût. « Sans stagner, on doit maintenir la taxation basse et maintenir l’équilibre budgétaire. » Si d’aucuns reconnaîtraient là les préoccupations d’autres membres du conseil, Serge Courchesne confie volontiers s’entendre très bien avec le maire politiquement et qu’il avait sollicité l’opinion de ce dernier il y a deux ans quant à la pertinence de poser sa candidature. « Il m’a encouragé mais à la dernière minute j’ai fait marche arrière, contrairement à cette année. »

Le conseiller n’est pas contre les porcheries de taille industrielle et affirme que « si ça respecte l’environnement je suis pour parce que ça crée de l’emploi ». Quand on mentionne l’état des chemins, il reconnaît qu’il a vu mieux mais que, camionneur, il a aussi vu pire. « Il y a place à l’amélioration. »

Ginette Lamoureux Messier, conseillère, poste 5

Ginette Lamoureux Messier est connue dans la région principalement comme ostéopathe et membre du conseil d’administration d’Empaquetages Messier.

Ceinture noire en Taekwondo, elle a également géré avec son fils une école d’arts martiaux pendant 7 ans et s’est grandement impliquée lors de la première édition de la randonnée cycliste « Ça roule à Saint-Armand ».

Madame Messier souhaite que son expérience puisse contribuer à la gestion responsable des fonds publics de la municipalité. Pendant son mandat, elle désirerait intéresser les citoyennes et citoyens aux assemblées publiques ainsi qu’à l’organisation d’activités communautaires. Pour ce faire, elle cherche déjà une solution afin d’améliorer l’acoustique de la salle communautaire afin que tous entendent convenablement ce qui se discute lors des séances.

Elle compte aussi soutenir les démarches des citoyennes et citoyens qui présenteront des projets bénéfiques à l’épanouissement de notre communauté.

Martin Landreville, poste 1

Martin Landreville s’est présenté au Conseil parce que sa conscience sociale lui dit qu’il peut aider à améliorer la gestion municipale. Le monde change vite, et les moyens de répondre aux exigences doivent suivre (baie Missisquoi/autoroute 35/présence et arrivée de néo-Saint-Armandois, etc.).

Martin parle d’un nouvel élan à donner à la vie municipale en tenant compte des différents intérêts. On ne peut pas se permettre de passer à côté des impératifs tels que le développement durable par opposition au développement économique effréné. Ses futurs terrains de bataille ? L’environnement en général, et le lac Champlain en particulier ; la gestion raisonnée du territoire agricole.

Dans cette nouvelle aventure, il aimerait promouvoir une concertation de tous : commerçants, agriculteurs, résidents, etc. Il aimerait offrir un territoire préservé non seulement aux touristes et visiteurs mais un lieu de vie pour nos enfants. Père d’un garçon de 9 ans, il aimerait que celui-ci bénéficie de moyens de loisirs, d’équipements sportifs et d’un environnement sain, entouré d’adultes responsables.

Martin aimerait ne pas fonctionner en vase clos. Il voudrait que la population soit informée de tout ce qui se passe à la mairie (les bons et les mauvais coups !) et pour cela il projette une adresse Internet où l’on pourra le questionner. Il appuie le rôle d’observateur et de rapporteur que joue le Journal.

Pour terminer, Martin espère qu’il sera suivi dans sa démarche de dynamiser le Conseil.

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