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- Édito -

Nous sommes trop riches pour être pauvres

Pierre Lefrançois

(photo : Okoumé magazine)

Vous avez été nombreux à nous signifier votre intérêt pour les articles que nous avons publiés à ce jour sur l’état de santé de la baie Missisquoi et des cours d’eau qui l’alimentent. Il est clair que cette question vous préoccupe, et avec raison car, pour l’heure, le patient se porte plutôt mal et ne semble pas en voie de guérison. Bref, le pronostic est mauvais et, de son côté, le système de santé peine à mettre en place la thérapie qui pourrait sauver le malade.

Il paraitrait que c’est la faute à l’austérité. On nous dit qu’on n’a plus les moyens de réparer les dégâts qu’on a causés, parce que les goussets publics sont vides. Nous sommes trop pauvres, précise-t-on. Alors faudrait donc sacrifier ce qu’il nous reste de richesses naturelles afin d’éviter de sombrer dans la pauvreté totale…

Mais les gens ne sont pas idiots et ils n’avalent pas aussi facilement les couleuvres qu’on leur présente. Ils savent que la richesse, ce n’est pas l’argent qui se trouve dans les banques ou dans les poches des riches de ce monde. La richesse, la vraie, elle se trouve dans la nature : cela se nomme « les richesses naturelles ». Brader une richesse comme l’eau, sous prétexte qu’on est trop pauvres pour faire autrement, c’est une pure aberration, une duperie qui ne confondrait même pas des enfants d’école.

Dans ce numéro, nous publions le troisième et dernier volet de notre dossier eau : nous y explorons ce qui pourrait permettre d’inverser le cancer qui ronge la baie Missisquoi. Il faudra maintenant passer à l’action. Le ferons-nous ou serons-nous paralysés par le vent d’austérité qui balaie nos campagnes ? Nous avons posé quelques questions à ce sujet à Pierre Paradis, député de Brome-Missisquoi et ministre de l’Agriculture. Sachant que l’homme a un préjugé favorable pour la protection des richesses naturelles (rappelons qu’il a été ministre de l’Environnement dans le passé et qu’il a même voté contre son propre gouvernement afin de préserver l’intégrité du Mont Orford). Il nous a promis qu’il y répondrait dans un prochain numéro.

En attendant, nous avons demandé au journaliste et romancier Guy Paquin de nous pondre un conte de Noël à sa manière, puis à notre caricaturiste,

Jean-Pierre Fourez, de l’illustrer.

Bonne lecture. Nous souhaitons à tous les lecteurs un joyeux Noël et une bonne année !

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