Annonce
Annonce

Tendances Facebook

Édith Cambrini et Violaine Pelletier Madsen

Il est 22 h, je rentre à la maison. Derrière moi la ville s’active, tourbillonne dans la nuit. Il n’est ni trop tard ni trop tôt. Il me reste assez d’énergie pour me poster devant mon écran d’ordi. Allez, un dernier contact avec mon monde et je vais me coucher : Je tape sur mon clavier www.facebook.com, le passeport de mon monde virtuel, le monde du réseautage.

Facebook, créé en 2004 par Mark Zuckerberg, attire plus de 200 000 nouveaux membres chaque jour. Ce site permet à monsieur madame tout le monde de correspondre avec des centaines de personnes via leur ordinateur. Même pas besoin d’attendre la soirée des retrouvailles du secondaire pour renouer contact avec des anciens camarades de classe puisque Facebook est là. Il suffit de taper le nom d’un ami pour le retrouver, le retracer (si bien sûr il ou elle est inscrit à Facebook) et de lui envoyer une invitation pour que, du coup, il ou elle se retrouve parmi notre cercle virtuel d’amis. On s’échange quelques mots, on est curieux, on regarde les photos, on prend connaissance de ses intérêts, de sa situation amoureuse, de ses choix musicaux, littéraires, cinématographiques, etc. Le fait d’être ami avec une personne nous permet également d’avoir accès à son cercle d’amis, ce qui fait en sorte que notre propre cercle d’amis s’agrandit toujours davantage. En d’autres mots, cela implique que, en naviguant sur ce site, vous pourriez vous rendre compte que votre amie Sabrina (nom fictif) est en fait amie avec le cousin de votre ex-colocataire. Et si vous investiguez davantage, vous vous rendez compte que ce cousin en question est ami avec le gérant de la tabagie près de chez vous, et que ce gérant sympathique est ami avec la fille de votre professeur de maternelle ! ! !

Les avis sont partagés en ce qui concerne Facebook. Une amie me disait l’autre jour : << Au début j’étais addict, je retrouvais des tas de personnes. Mais après quelques utilisations, j’ai constaté qu’on ne crée pas vraiment de liens, qu’on ne se rapproche pas tant des gens. Par exemple, tu peux passer 20 minutes à regarder les photos de quelqu’un, mais ne pas prendre le temps de l’appeler. » Autrement dit, Facebook nous donne l’impression de s’approcher de nos amis, mais en réalité, .il ne représente pas un outil qui permet de développer ou d’entretenir des relations profondes.

D’autres critiques ont aussi été formulées à l’égard de ce populaire site Internet. Par exemple, l’exhibitionnisme et le voyeurisme dont font preuve certains usagers. Exhibitionnisme parce que j’expose, à qui veut savoir, mes orientations politiques, la religion que je pratique, mon état civil, mon âge, la date de mon anniversaire, l’endroit où j’habite, mon emploi, mes diplômes … Or, pour que cet exhibitionnisme trouve réponse, il doit aussi y avoir un dernier ingrédient, le voyeurisme ! Alors, les utilisateurs de Facebook sont un peu des deux : j’expose qui je suis mais je regarde aussi qui tu es, à travers ton profil et toutes tes photos …

Vous n’êtes pas les seuls à être captivés par ce monde de réseautage sans fin. En effet, Facebook est devenu l’un des sites Internet les plus fréquentés pour correspondre et mettre des photos en ligne. En octobre 2007, au Canada, on a d’ailleurs observé une augmentation de 300 000 usagers en seulement 8 jours ! Certains employeurs bloquent même l’accès à Facebook à leurs employés. De même, une rumeur circule selon laquelle certaines entreprises profitent de la foule d’informations contenues sur chacun des membres pour tirer certaines données en vue de projets de marketing …

Finalement, même si Facebook permet d’entrer en contact facilement et rapidement avec une foule de gens, il reste que ce site a ses limites. À vous d’en faire une utilisation intelligente et sécuritaire. Et, entre vous et moi, rien ne remplacera les bienfaits que l’on retire des contacts chaleureux, inspirants et … humains !

Oups, il se fait tard, déjà 23 h ! Après avoir répondu à un quiz et deux sondages, visionné deux albums photos, écrit trois messages et envoyé un cadeau virtuel, je n’ai pas vu le temps passer. ..

  • Autre

Laisser un commentaire

Nous n’acceptons pas les commentaires anonymes et vous devez fournir une adresse de courriel valide pour publier un commentaire. Afin d’assumer notre responsabilité en tant qu’éditeurs, tous les commentaires sont modérés avant publication afin de nous assurer du respect de la nétiquette et ne pas laisser libre cours aux trolls. Cela pourrait donc prendre un certain temps avant que votre commentaire soit publié sur le site.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Avez-vous lu?
Consulter un autre numéro: