Église St.James The Less (photo : RosemarySullivan)
Depuis plus de 150 ans, ce village de 25 maisons, à 3,2 km (2 miles) de la frontière avec les États-Unis et à 80 km (50 miles) de Montréal et de Burlington, regarde au nord vers les terres agricoles du Québec et au sud vers les collines du Vermont. À l’origine, Pigeon Hill s’appelait Sagerfield en l’honneur de la famille Sager. Adam Sager arrive dans la région en 1791. Il meurt en 1825 frappé par la foudre. Vu le grand nombre de pigeons voyageurs qui faisaient étape au village dans leur parcours entre Montréal et Boston et qui, aux dires de certains, sauvèrent les premiers colons de la famine, on changea le nom de l’endroit pour celui de Pigeon Hill : la colline aux pigeons.
Noah Sager, le plus jeune fils d’Adam, était le propriétaire du Frontier Hotel ouvert en 1803 par John Martin. L’hôtel devient le premier bureau de poste, en 1851. Peter Yeager fonde le premier magasin général en 1810, dont il s’occupe deux ou trois ans. Les fils d’Addi Vincent, son successeur, ferment boutique en 1815. Quelques années plus tard, près de l’église, Gath Holt ouvre un nouveau commerce, mais son magasin est détruit trois ou quatre ans plus tard par l’explosion d’un baril de poudre. Puis ce fut Abel Adams qui tint un commerce à Pigeon Hill pendant trente ans.
En 1866, les habitants de Pigeon Hill doivent se cacher dans les maisons et les caves aux murs de trois pieds d’épaisseur pour échapper à l’invasion de révolutionnaires américano-irlandais appartenant à la Fenian Brotherhood, qui voulait délivrer l’Irlande du joug britannique. Ce raid fit malheureusement une innocente victime à Eccles Hill, Margaret Vincent. Le 10 juin, à la nuit tombante, cette sourde-muette était allée chercher de l’eau au puits. Elle n’entendit pas les semonces des soldats du 7e Régiment royal de fusiliers qui gardaient la frontière et qui la confondirent avec un Fenian. Elle fut abattue accidentellement. À la suite de cet événement tragique, une unité de Home Guards, composée d’anciens soldats ou de futures recrues s’installe dans la région sous le commandement du capitaine Asa Westover de Dunham.
En mai 1870, une autre tentative d’invasion est menée par les Fenians, dirigés par le général O’Neill, financée par les patriotes irlandais. Le 60e Bataillon canadien d’infanterie, sous le commandement du colonel Brown Chamberlin, aidé de Home Guards sous le commandement d’Asa Westover, repoussent les assauts des Fenians, qui se dispersent finalement en abandonnent leurs munitions.
Dans les prochains articles, je vous ferai visiter le village et je vous dirai ce que je sais sur les maisons et les gens qui le composent.
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Très intéressant de lire cette histoire, bravo