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Policiers recherchés

Avec vous... la chronique de notre policière marraine
Agente Mélissa Pelletier

 À chaque début d’été, on se répète la même chose : « Je dois en profiter au maximum cette année ! ». Or, le temps de le dire, voilà qu’il s’achève, laissant place aux matins frisquets, aux journées plus courtes,  à cette ambiance de retour en classe. Ce moment de l’année me rappelle le temps passé sur les bancs d’école, parcours qui s’est soldé par mon embauche comme policière à Brome-Missisquoi, il y a de cela trois ans déjà.  La Sûreté du Québec, comme d’ailleurs plusieurs autres services de police du pays, est en période de recrutement accru.  Vous êtes en processus de changement de carrière ? Votre programme d’études vous laisse de glace et vous songez à autre chose ?  Vous achevez vos études secondaires et êtes en pleine réflexion quant à votre future carrière ? Laissez-moi vous parler du cheminement qui m’a menée au métier de policier à la Sûreté du Québec.

J’avais alors 18 ans, je fréquentais le cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu où j’étudiais les sciences de la nature. Après un an passé le nez dans les livres  de physique et de calcul différentiel (enfin, il faut le dire vite !), j’ai bien réalisé qu’une carrière dans le monde des sciences, aussi vaste et intéressant soit-il, n’était pas pour moi.  Je rêvais d’aventure et craignais la routine comme la peste. J’avais le goût de travailler à l’extérieur, d’être en interaction directe avec les gens et de m’impliquer dans ma communauté.  Après recherches et mûre réflexion, mon choix était fait, je voulais devenir policière.

D’abord, pour exercer le métier de policier au Québec, il faut détenir les préalables suivants : avoir la citoyenneté canadienne, savoir parler, lire et écrire le français, avoir une connaissance d’usage de l’anglais, être titulaire d’un permis de conduire valide du Québec, posséder une bonne acuité visuelle ainsi qu’une bonne forme physique, ne pas avoir été reconnu coupable d’un crime et être de bonnes mœurs.  Les préalables en poche, j’étais alors prête à faire application dans l’un des douze collèges et cégeps du Québec pour suivre ma formation de trois ans en techniques policières.  Mon choix s’est arrêté sur le collège John Abbott de Sainte-Anne-de- Bellevue.  Voulant parfaire ma connaissance de l’anglais, mon choix a été facile : ce collège est le seul à se prévaloir du programme de techniques policières donné dans la langue de Shakespeare. Au moment de mon application dans le programme, le processus de préadmission débutait avec une sélection des candidats au niveau de leur rendement scolaire. Habituellement, pour être choisi, le candidat devait avoir maintenu une moyenne générale de plus de 80 % au cours de ses études secondaires.  Une fois sélectionnée, j’ai dû me soumettre à un examen médical complet et fus ensuite conviée à me présenter au collège pour une journée d’évaluation. Cette journée comprenait des épreuves d’aptitudes physiques, comme la course et la natation, et une autre d’aptitudes intellectuelles, mesurant entre autres nos capacités d’observation, de mémorisation et de jugement.   Ayant complété avec succès ces examens, je fus admise au programme.

Le programme de techniques policières s’échelonne sur trois années durant lesquelles on nous enseigne les principales connaissances théoriques requises pour être policier : le droit, les pouvoirs et devoirs des policiers, l’application des différentes lois.  On est aussi initié à quelques cours plus techniques comme, par exemple, l’auto-défense et  la conduite automobile.  Tout au long de la formation, un certain accent est mis sur le conditionnement physique, ce qui nous oblige à garder une bonne forme physique et à se fixer des défis.  En ce qui me concerne, le plus grand défi que j’ai dû relever durant cette formation fut certainement la course du 8 kilomètres, bête noire de plusieurs élèves, qu’il fallait effectuer dans une certaine contrainte de temps.  Lors de la deuxième année du programme, l’étudiant effectue un stage au sein d’une organisation policière afin de se familiariser avec son futur milieu de travail.  De plus, il est appelé à mener à terme plusieurs projets académiques en relation avec le métier, touchant entre autres la prévention de la criminalité et la résolution de problèmes, et à réaliser des activités de bénévolat lui permettant d’établir des contacts avec la communauté.

Somme toute, j’ai bien apprécié ma formation en techniques policières.  La plupart des cours sont donnés par des policiers qui sont passionnés du métier, ce qui les rend encore plus captivants. Par contre, le cheminement vers le métier de policier ne s’arrête pas là.  L’obtention du diplôme collégial ne suffit pas pour être policier au Québec.  En fait, il permet seulement l’admission au programme de Patrouille et gendarmerie de l’École Nationale de police du Québec, située dans la petite ville de Nicolet.  C’est à cet endroit que mon parcours s’est enchaîné.  Je vous invite à lire la suite de mon cheminement dans le prochain numéro du journal.  Entre temps, si vous désirez obtenir plus d’information concernant une carrière dans le milieu policier, je vous invite à vous rendre sur le site : www.sq.gouv.qc.ca.

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