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Des alpagas à Dunham

Lise Rousseau

Propriétaires d’une maison de retraite, Alain Ouimet et sa conjointe Lyne n’auraient jamais pensé qu’un jour des alpagas feraient partie de leur vie. Leur premier contact avec ces animaux exotiques fut à l’expo agricole de Brome, il y a trois ans : Alain « allume » immédiatement sur ces bêtes en pensant à la passion de Lyne pour le tricot. Le déclic se fera plus tard pour elle, à l’occasion d’une visite dans la boutique d’un éleveur d’alpagas : elle réalise alors tous les projets qui pourraient se concrétiser autour de la laine de ces gentils animaux.

C’est alors le grand saut. Le 12 juin, deux couples d’alpagas entrent dans leur vie. En juillet et en août, la naissance de deux mâles consacre l’envol de la jeune entreprise. Puis, c’est le déménagement de Frelighsburg à Dunham, la construction des enclos, des parcs et de toutes les installations indispensables au bien-être des bêtes.

L’alpaga

Tout comme le lama, l’alpaga est un membre de la famille des camélidés. Il est originaire des Andes et vit habituellement à quelque  4500 mètres d’altitude. Plus petit que son grand cousin, le chameau, c’est aussi un mammifère domestique et un ruminant très social qui ne peut vivre qu’au sein d’un troupeau formé d’un mâle dominant, des femelles et des petits. Les autres mâles adultes forment un troupeau isolé, afin d’éviter les confrontations. Les rapports de force entre mâles se règlent, la plupart du temps, par la projection de simples crachats composés d’un mélange de salive, d’herbe et d’autres aliments : un moyen de défense et d’affirmation de soi. Mais si plusieurs mâles convoitent la même femelle, on peut s’attendre à des morsures et à de puissants coups de tête pouvant même entraîner la mort de l’un des prétendants.

Bien que l’alpaga n’ait pas de période de reproduction particulière, il est préférable que la naissance survienne durant la saison chaude, et de préférence le jour, pour que le petit puisse sécher : maman alpaga ne lèche pas son petit. La saillie, qui déclenche l’ovulation, dure environ une  demi-heure. Après une gestation de 11 mois, la femelle donne naissance à un seul petit. Elle donne naissance debout, en cinq minutes, d’un bébé d’environ 7 kg, déjà recouvert d’une toison laineuse. Le petit est inodore, ce qui évite d’attirer les prédateurs. Il sera allaité durant six mois. Le petit mâle deviendra adulte vers deux ou trois ans tandis que la femelle atteindra la maturité à six mois, bien qu’elle poursuivra sa croissance par la suite.

Les alpagas sont tondus une fois l’an, en mai ou en juin, après les grands froids et avant les grandes chaleurs, afin d’éviter qu’ils ne prennent froid l’hiver ou qu’ils ne suffoquent durant la canicule de l’été. La tonte nécessite entre 15 et 30 minutes. C’est une source de stress pour l’animal, et on doit par conséquent s’assurer que cela se passe dans le calme, en prenant toutes les précautions nécessaires, surtout pour les femelles en gestation. Après la tonte, les animaux sont étroitement surveillés, et leur alimentation est modifiée de manière à s’assurer que leur température corporelle ne chute pas après la disparition de leur toison.

L’alpaga est un animal vif, mais calme, doux, affectueux, qui a une affinité naturelle avec les enfants. Il garde une certaine indépendance sans être farouche. Curieux et intelligent, il ne manifeste aucune agressivité envers les humains ou les autres animaux domestiques. Ceux d’Alain et Lyne côtoient des chiens, des chats et même une outarde apprivoisée. On dit aussi qu’ils ne sont pas fugueurs. Je les ai trouvés tout simplement adorables !

La laine

La laine d’alpaga est une fibre haut de gamme, plus douce, plus chaude, plus résistante et plus légère que celle du mouton. Elle est cinq fois plus fine que le cheveu humain et son centre est creux, ce qui lui confère une légèreté incomparable.

C’est avec gentillesse que Lyne m’a invitée à visiter sa boutique pour me montrer la machine à carder, le fuseau et le rouet qui permettent de transformer la fibre en balles de laine, puis les bas, gants, écharpes, tuques, couvertures et autres produits qu’elle en tire. Autant de cadeaux qui feraient la joie de plus d’un, les petits comme les grands. Lyne m’a confié qu’elle aimait tricoter dehors, au milieu de ses bêtes. Peut-être pour qu’elles voient ce qu’elle fait de leur toison !

Tél. : 450-295-3199

3990, rue Meigs, Dunham

 

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