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Pigeon Hill 2

Rosemary Willis Sullivan, traduction : Luce Fontaine

Photo : Panoramic.com

Tel que promis dans le dernier numéro, je vous fais visiter le village et je vous dis ce que je sais sur les maisons et les gens qui le composent.

Au centre du village, il y a l’église anglicane Saint James the Less érigée en 1859, un bijou historique, encore sans électricité. La veille de Noël, des gens de partout viennent assister à la célébration qui se déroule à la lueur des lampes à huile. C’est aussi un lieu privilégié pour les mariages. Tout près, à l’ouest de l’église, la poterie Pluriel-Singulier attire le monde des quatre coins du Canada, des États-Unis, d’Europe et même d’Asie. Sara et Michel, résidents de Pigeon Hill depuis 35 ans, donnent des cours durant l’été et accueillent les visiteurs dans leur atelier et leur jardin.

La terre qui se trouve derrière la poterie fait partie du sanctuaire du Cercle pour la paix. Cet endroit est la propriété de quatre familles qui en prennent grand soin : Mike et Astrid, Ananda, Mikala, Alida, Josée, Emanuel, Khalil, Elijah, Mary Lee, Jerry Yael, Rosemary et Patrick. Si on regarde dans Internet la carte de Pigeon Hill, on voit qu’un labyrinthe d’arbres a été créé sur cette propriété de 47 acres de forêts, de jardins, d’étangs et de petits chalets.

De l’autre côté du chemin de Saint-Armand, Bette (ceinture noire) et Lynne habitent l’ancienne Harrison House (1949). Elles en ont fait un véritable petit bijou. Bette organise le Boogie de Pigeon Hill, qui se tient le quatrième samedi de juin. Le samedi, elle donne des cours de taekwondo, un art martial coréen.

Garage Martin (photo : Rosemary Willis Sullivan)

Sur le chemin de Saint-Armand sur la gauche, juste passé Bette et Lynne, on peut faire provision d’ail frais directement de la ferme de Christian (anciennement la ferme des Martin). La famille Martin habite encore en face de cette ferme. Lloyd (maintenant décédé) ne travaillait pas seulement son terrain sur son petit tracteur, il était le concessionnaire John Deere de la région et, en hiver, il dégageait les routes avec une vieille charrue. Lois confectionnait de gros pancakes et avait toujours une tasse de quelque chose à offrir aux visiteurs qui se présentaient. Juste devant l’ancien garage Martin, on aperçoit deux vieilles pompes à essence de la marque Gulf (souvent photographiées).

Poursuivant notre chemin vers l’ouest, juste à l’intersection du chemin Guthrie, on peut jeter un coup d’œil aux magnifiques jardins de fleurs de Jeanine Carreau et Pierre Gauvreau, qui enjolivent leur propriété depuis plus de 27 ans. Les cendres de Pierre sont aujourd’hui sous le chêne là-bas. En face, Lorraine et Alain ont fait un travail remarquable sur la magnifique maison de briques rouges, ornée de ses intéressantes garnitures pain d’épice, qui appartenait à feu madame Waverly Ross.  Mme Ross recevait pour l’heure du thé. Qui ne l’a pas vue jusqu’à son décès traverser le village montée sur ses chaussures à talons rouges ? Il y a d’autres maisons en descendant la colline vers le nord.

Les Heckley, dont les ancêtres sont arrivés à Pigeon Hill dans les années 1700, habitent l’ancienne école de pierre. De fait, les loyalistes qui se sont installés dans la région après 1776 ont survécu durant leur premier hiver en se nourrissant de pigeons. Un peu plus loin sur la route, les familles Benjamin, Dalpé et Fontaine ont de belles fermes avec des chevaux et des vaches.

Quand on revient sur le chemin Guthrie et qu’on tourne sur le chemin de Saint-Armand vers l’ouest, on peut voir à proximité la ferme Benjamin. À la prochaine intersection du chemin avec Dalpé et Morse’s Line, on aperçoit un bâtiment du côté nord du Saint-Armand qui fut une école jusque dans les années 1970. Après de nombreuses transformations, il a été finalement rénové par André et Marc pour devenir un magnifique B&B. L’établissement, qui ressemble toujours à une école, a été tout naturellement nommé « L’École buissonnière ». Classé cinq soleils (l’équivalent des étoiles hôtelières), il offre aux touristes de passage un lieu de séjour agréable dans un décor raffiné où l’on sert les meilleurs petits déjeuners.

Au retour vers le village, on passe la maison des Royea, avec ses magnifiques pins blancs, où habitent Gayle (Heckley), Dave et leurs enfants. Continuons pour admirer une autre maison de la famille Martin, recouverte de jolis bardeaux de cèdres et qui a été reculée d’environ 15 mètres de la route. Avec l’arrivée de leur nouveau bébé, Stéphanie et Marc viennent d’ajouter une autre âme à la population. Sur le chemin Boucher, les Gervais habitent une autre maison historique, c’est l’ancien Memorial Hall, qui a également été reculée de quelques mètres. Leur voisine Ernestine a sûrement vu plus de changements à Pigeon Hill que n’importe qui vivant ici !

Passé l’église en direction est, on peut voir plusieurs maisons plus que centenaires, joliment préservées. Éric et Rebecca ont rénové l’ancienne maison Ross/Doc. Martin. Les potiers habitent la porte d’à côté dans la vieille maison d’été de la famille Taylor. La construction voisine est le Pigeon Hole. C’était le magasin d’antiquités de M. Taylor. Rosie et Danielle, deux tisserandes de la région, y vendirent leurs créations puis, avant que Josée en fasse sa maison d’été, Gissa et Rosemary y tinrent boutique. En face, les nouveaux jardins de la maison jaune, ancienne demeure des Primmerman, juste à côté de l’église, ont été créés par un paysagiste reconnu, Michel Lambert, qui habite maintenant la maison avec sa femme Nancy.

Prenons maintenant le chemin Boucher. Après être passé entre la maison de Stéphanie et Marc et celle des Gervais, on arrive à la maison d’Ernestine et de Bob (maintenant décédé). On continue pour se rendre jusqu’au studio d’art de Nancy et de Michel aménagé dans l’ancien bâtiment de ferme de Robert (Bob) Tétrault, qui abritait autrefois des poulets et des cochons. Au chemin Ménard, tournons à gauche pour nous diriger vers les Demers et pour voir, au bout du chemin, une grange haute de 5 étages datant du 19e siècle, une des plus hautes granges des Cantons-de-l’Est. Revenons maintenant sur nos pas pour revenir au chemin de Saint-Armand. Sur la droite,  près du garage des Guthrie se trouve l’ancien magasin général de la famille Guthrie, maintenant la Galerie Isle de Paradiso, ouverte l’été seulement, où je présente des objets d’art en produits recyclés, des photographies originales et des reproductions sur tissu.

(À suivre au prochain numéro.)

 

Entrée de la poterie (Photo : Photos : Rosemary Willis Sullivan)

 

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