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- COVID-19 et son impact -

Notre région relativement moins frappée que d’autres

Guy Paquin

LEstrie, dont fait partie le secteur de la Pommeraie, n’a pas été épargnée par la pandémie de COVID-19. Cependant, les statistiques fournies par le CHUS de Sherbrooke montrent que le coronavirus a frappé un peu moins fort chez nous que dans l’ensemble du Québec.

L’Estrie compte 4 % de la population de la province. Or, en date du 12 juillet, la région n’avait enregistré que 2 % des cas, soit 985 sur les 56 521 cas recensés. Sur les 5627 survenus au Québec, nous en avons déploré 26, soit moins de 1 % de l’ensemble de la province.

C’est certainement une bonne nouvelle, mais cela ne doit absolument pas ouvrir la porte à un relâchement de la prudence. C’est justement le respect de la stratégie de prévention qui nous a permis d’éviter le pire. Pour maintenir le coronavirus à son impact le plus bas possible, nous devons continuer d’adhérer aux règles de protection : lavage des mains, maintien d’une distance suffisante et port du masque dans les lieux publics fermés.

Il importe de rappeler que le secteur de la Pommeraie, le nôtre, est le second le plus touché par la maladie en Estrie, juste derrière celui des Sources (Asbestos, Danville et Ham-Sud). Aux sources, en date du 5 juillet, on comptait 323 cas par 100 000 de population contre 228 par 100 000 pour la Pommeraie. Les 137 cas confirmés enregistrés sur ce dernier territoire indiquent qu’il faut éviter tout relâchement de la prudence et incitent au contraire à continuer la lutte. D’ailleurs, les 3 nouveaux cas enregistrés le 12 juillet dans le camp de jour Club Vacances Jeunesse de Granby montrent que la bataille n’est pas gagnée.

Répartition des cas

 On ne sera pas surpris d’apprendre que les grandes villes de l’Estrie ont absorbé le plus fort du choc. En date du 5 juillet, on dénombrait 315 cas à Sherbrooke, 155, à Granby, 30, à Cowansville et 30 aussi, à Farnham. Toutes ces villes font partie du vaste territoire couvert par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie (CIUSSSE).

Sur le territoire couvert par Le Saint-Armand, en date du 5 juillet, il y avait un nombre relativement faible de cas qui se répartissaient ainsi :

Notons qu’il y a eu des éclosions importantes à Brigham (16 cas), à Lac-Brome (12 cas) et à Ange-Gardien (9 cas).

Les groupes d’âge les plus touchés ont été les personnes âgées de 18 à 60 ans (650 cas sur un total de 872 pour toute l’Estrie en date du 5 mai). À cette date on dénombrait 464 femmes et 408 hommes atteints.

Les voies de la contagion

 Dans l’ensemble du territoire du CIUSSSE, la courbe indiquant le nombre de nouveaux cas par jour montre clairement qu’un sommet a été atteint vers la fin de mars et le début d’avril. Au plus fort de la tempête, chaque jour, il s’ajoutait 35 nouveaux cas confirmés. Depuis le 18 avril, nous en sommes à 5 nouveaux cas quotidiens ou moins.

Et où attrape-t-on le coronavirus ? Entre le 24 février et le 5 mai, dans le secteur de la Pommeraie, donc chez-nous, 30 % des cas enregistrés étaient d’origine familiale tandis que 28 % provenaient du milieu de travail.

Quinze pour cent des malades avaient, quant à eux, ramené le virus dans leurs bagages à la suite d’un voyage. Voilà pourquoi, dès le 12 mars, le gouvernement provincial a émis une directive obligeant les voyageurs à se mettre en quarantaine pour deux semaines à leur retour. Dès le lendemain on enjoignait à la population d’éviter tout déplacement inutile.

Quant aux décès, sur les 26 survenus sur le territoire du CIUSSSE, seulement 3 étaient d’origine nosocomiale, c’est-à-dire provenant du milieu hospitalier, c’est-à-dire du CHUS de Sherbrooke. Les 24 autres personnes décédées ont été infectées dans la communauté, ce qui devrait suffire à nous rappeler que l’ordre du jour est encore à la prudence.

Mobilisation des ressources

 En mars, dans le but de contrer l’avancée rapide du coronavirus, les autorités ont adopté trois mesures immédiates. Premièrement, elles ont estimé qu’il était essentiel de mettre en place une structure de coordination entre la santé publique et la sécurité civile impliquant les services d’urgence du CIUSSSE et ceux du Centre hospitalier de l’Université de Sherbrooke, ceci dès le 10 mars.

Ensuite, afin d’avoir un tableau de bord précis de la progression de l’épidémie, elles ont procédé à une importante mobilisation de personnel visant à appuyer le travail d’enquête auprès des personnes infectées et des contacts en santé publique, à compter du 12 mars.

Finalement on a mis sur pieds quatre cliniques de dépistage sur le territoire, dont une à Granby.

 

 

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