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- Affaires municipales -- DERNIÈRE HEURE -

Le pôle de Bedford manque d’attractivité

Guy Paquin

Selon plus de mille personnes ayant répondu à un sondage mené par la MRC et rendu public le 22 septembre dernier, le principal problème du pôle de Bedford (ville de Bedford, Canton de Bedford, Notre-Dame-de-Stanbridge, Pike-River, Saint-Armand, Saint-Ignace-de-Stanbridge, Stanbridge Station et Stanbridge East), c’est qu’il n’a pas assez des ingrédients requis pour attirer les jeunes familles. En outre, pour ne rien arranger, notre région est soit inconnue ailleurs ou mal connue.

En tout, plus de 1300 citoyens du pôle et aussi de certaines municipalités voisines ont répondu au sondage mené par téléphone et par Internet.

Tout au sommet de la liste des problèmes à résoudre et des défis à relever, on note le manque d’emplois de qualité et, cela va de soi, des salaires qui viennent avec. Selon Travail au Canada, un site web destiné aux personnes souhaitant vivre dans notre pays, les secteurs les mieux rémunérés sont les sciences de la gestion, l’informatique, les finances et le conseil financier, les sciences vétérinaires et la comptabilité. Au Québec, un vétérinaire salarié gagne entre 45 000 $ et 77 000 $ et un comptable, de 50 000 $ à 80 000 $.

Soulignons que ces activités professionnelles peuvent s’exercer à la maison, du moins partiellement. Notons aussi que le télétravail a gagné beaucoup en vogue à cause de la COVID-19. À quelque chose malheur est bon ! On peut aussi bien faire de la comptabilité depuis son domicile situé dans une municipalité du pôle que dans un bureau au centre-ville de Montréal ou de Saint-Jean.

Habiter et se détendre

Les sondés ont aussi déploré le manque d’espaces domiciliaires pour accueillir les jeunes familles. Il est vrai que, en milieu rural, le zonage agricole interdit la construction d’habitations résidentielles neuves. Notons toutefois qu’un développement résidentiel est en cours à Bedford dans le secteur de l’Avenue du Château-d’eau. Une soixantaine de nouvelles maisons sont disponibles et, selon Yves Lévesque, le maire sortant de la ville, dans le secteur, il y a de la place pour soixante-dix autres.

Une fois logée, la famille voudra se détendre et s’amuser. Les répondants au sondage soulignent le besoin d’activités de loisirs pour les jeunes et pour les familles. Bedford, la ville-centre, a un aréna et le partage avec les municipalités voisines, mais cela n’a pu se faire qu’au terme d’une longue et parfois âpre négociation.

Les citoyens sondés ont souligné la nécessité de construire des infrastructures de loisirs. Quelques questions cruciales s’ensuivent. D’abord, où les bâtir ? Ensuite, à quel coût ? Et finalement, comment se partagera-t-on la facture entre municipalités et entre usagers ? Quand on se rappelle l’interminable saga de l’aréna, on se dit qu’on fera bien, à l’élection municipale qui vient, d’élire des gens capables de négocier intelligemment et pour le bien de tous et de toutes.

Centres-villes dynamiques

Les répondants au sondage espèrent que les centres-villes et les cœurs villageois du pôle profiteront sous peu d’une injection de dynamisme. Le cœur de l’agglomération ne peut se contenter de n’être que deux ou trois carrefours routiers.

Par exemple, Frelighsburg a son marché fermier de juin à octobre. Bedford a revampé sa rue principale. Dans les deux cas, les citoyens locaux et ceux des villes et villages voisins en profitent. Cependant, à Saint-Armand, on attend encore la reconstruction du quai et la relance de tout le secteur Philipsburg. Les autres municipalités du pôle accepteront-elles de partager le montant de la facture ?

Pour finir, les répondants au sondage notent aussi que la région est mal connue en dehors de ses frontières.

Pour le moment, les élus prennent connaissance des inquiétudes exprimées dans les réponses au sondage. Dans le but d’apporter des solutions aux problèmes posés, ils devront apprendre à collaborer davantage entre eux ainsi qu’avec avec les entreprises et les organismes du milieu. Nos élus actuels ont énoncé un principe de base qui en rassurera plusieurs : collaborer certes, mais sans fusionner. Nous en prenons acte.

 

 

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