« La créativité » France Bergeron et Guy (photo : Marie-Hélène Guillemin-Batchelor)
L’expression « santé mentale » est devenue un mot-valise dans lequel on met tout et n’importe quoi. Elle est trop souvent amalgamée à celle de maladie mentale, et pourtant la santé mentale est bien plus que l’absence de maladie mentale !
Selon le Comité de la santé mentale du Québec (CSMQ), la santé mentale se définit comme l’état d’équilibre d’une personne à un moment donné, que l’on peut évaluer d’après certains indicateurs comme le niveau de bien-être subjectif, les capacités mentales et la qualité des relations avec le milieu.
La santé mentale résulte d’interactions entre les facteurs biologiques (physiologie, génétique), les facteurs psychologiques (aspects cognitif, affectif, relationnel) et le facteur contextuel relatif aux relations avec l’environnement.
Ces facteurs sont en évolution constante et s’intègrent de façon dynamique chez l’être humain si bien que lorsque l’équilibre de ce système est compromis ou rompu et que la personne n’arrive plus à s’adapter aux diverses situations de la vie, on peut commencer à parler de problèmes de santé mentale. Mais là encore… prudence, car cet état de déséquilibre est peut-être circonstanciel (deuil, perte, échec, etc.).
La personne qui vit ces bouleversements peut trouver elle-même les ressources pour émerger de sa détresse et rétablir la confiance en soi qu’elle avait momentanément perdue. Elle retrouve alors sa santé mentale et peut à nouveau penser, agir et contrôler sa vie.
Certaines personnes sont moins bien « équipées » que d’autres sur le plan psychologique pour affronter les épreuves et ont plus de difficultés à revenir à la surface ; elles n’entrevoient aucune piste de solution et se heurtent à des murs de préjugés. C’est alors qu’elles ont besoin d’aide, avant que ce déséquilibre ne devienne chronique.
Les ressources alternatives pour aider ces personnes sont précieuses car rares, les services de santé publique mettant plutôt l’accent de préférence sur la maladie mentale et les soins psychiatriques.
Il existe tout de même dans notre région des ressources d’aide en santé mentale, qui sont pour la plupart des initiatives communautaires, comme des services d’hébergement, de l’accompagnement et du suivi. Il y a aussi des groupes d’entraide animés par une cohorte d’intervenants bénévoles et professionnels qui font un travail colossal.
Parmi ces ressources, il y a Le Phare source d’entraide.
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