Je regarde par la fenêtre. La neige tombe doucement comme de gros tampons de ouate qui se déposent sur le sol. C’est blanc, c’est beau, c’est lumineux… Quelques lumières de Noël scintillent encore dans le décor. Je me dis que je devrais aller jouer dehors ou au moins aller marcher. Ça fait du bien au cœur et au corps !… Je pourrais aussi en profiter pour admirer le petit village de pêcheurs qui se dessine sur le Lac Champlain. Le froid est arrivé, ils ont pu s’installer pour pêcher ce délicieux petit poisson d’eau douce, la perchaude. Mais que viennent faire les oignons dans mes pensées hivernales ? ! ?
Certains penseront au lien entre le froid qui fait couler les larmes et dégoutter le nez comme les oignons lorsqu’on les épluche et qu’on les coupe. On me dira de les préparer sous l’eau du robinet et de les émincer le côté coupé face à la planche à dépecer. D’autres auront déjà l’eau à la bouche en les imaginant servis en accompagnement de la perchaude poêlée au beurre citronné… Le lien qui moi me préoccupe présentement est plutôt celui du froid, qui contrairement aux oignons, en plus de nous faire pleurer et moucher, nous fait geler ! ! ! et j’aime pas ça… C’est là que le code vestimentaire de l’oignon me sera d’une importante utilité.
Pour bien jouir des bienfaits et des plaisirs de l’hiver, on doit se couvrir de façon à être bien à l’aise et chaudement vêtu, c’est-à-dire : « s’habiller en pelures d’oignon ». Cela signifie porter deux ou plusieurs couches de vêtements superposées, les plus minces en-dessous, les plus épais au-dessus. Le vêtement le plus près du corps absorbera la sueur dégagée par la transpiration due à l’activité physique tandis que les couches les plus externes serviront d’isolant face au froid venant de l’extérieur. La tête sera recouverte d’une coiffure du type passe-montagne afin de bien protéger aussi le cou et les oreilles. La même technique s’applique pour garder les pieds au chaud, mais on aura soin de mettre la dernière paire de bas juste avant l’activité proposée tel que patiner, faire de la raquette, skier, etc. On laissera les doigts se réchauffer les uns les autres en utilisant des mitaines plutôt que des gants pour bien les protéger.
Voilà, on se retrouve comme un bonhomme de neige, ou comme un oignon blanc, rouge ou jaune selon notre palette de couleur. On le dit partout : bouger, c’est la santé, et bouger dehors c’est encore mieux. Les yeux pétillent, les joues rougissent comme de belles grosses pommes à croquer, les idées deviennent claires et lumineuses… On s’amuse on est fier de soi, on crie, on rit, on perd des calories, on se fait même des amis… Preuve que de s’habiller comme une pelure d’oignon, c’est bon pour la santé et ça ne fait pas pleurer !