Photo : Johanne Ratté
Avez-vous célébré la journée des zones humides le 2 février dernier ? Ne vous en faites pas, vous n’étiez pas les seuls. Le gouvernement du Québec a également omis de le faire. Pourtant, l’organisme environnemental Canards Illimités venait de déposer un inventaire complet des zones humides de la grande région de Montréal. L’occasion était rêvée, mais le Parlement n’a pas jugé bon de réagir. La nature se contentera des petits 8 % du territoire protégé. Selon la dernière étude du Pew Environment Group, la forêt boréale canadienne, qui comprend le quart des milieux humides du monde, est pourtant la principale source d’eau potable de la planète. Remarquez, il n’y avait pas vraiment de quoi fêter.
On apprenait durant la même semaine que, en 50 ans, plus de 50 % des marais, tourbières et fagnes ont disparu. Ironiquement, c’est aussi le 40e anniversaire de la signature de la Convention sur les zones humides. À l’époque, vœux pieux et inaction étaient alors au rendez-vous à Ramsar, en Iran. Ces écosystèmes sont d’autant plus précieux qu’ils agissent comme une station d’épuration naturelle et comme refuge d’une multitude d’espèces. À Saint-Armand, le magnifique étang du sanctuaire d’oiseaux et l’embouchure de la Rivière-aux-Brochets en sont de bons exemples. Heureusement, ces écosystèmes sont protégés.
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