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- Chronique de mon terroir -

La tarte

Marc Thivierge

Photo : Johanne Ratté

Dans notre région, « y a tout plein de petits trésors cachés », me disait le voisin lors de notre souper des fêtes. « Pi c’est des perles qui s’mangent ! » Parmi les plus remarquables, se trouvent de véritables tickets pour un tour au parc Belmont des papilles. C’est le cas de la tarte au sirop d’érable de Frelighsburg. Le voisin a conclu son discours sur la merveille sucrée en déclarant qu’il allait partir en croisade dès cette année pour qu’on décerne à ladite tarte une médaille en tant que richesse naturelle. L’histoire commence en 1998, lorsque Serge Boivin et son associé de l’époque, Yves Nadon, achètent la recette de la tarte au sirop d’érable en même temps qu’un bâtiment appartenant à M. Garick et à Mme Gadoury. Situé en plein cœur du village de Frelighsburg, l’immeuble abritait à l’époque une sorte de magasin général ainsi qu’un café, dont la tarte avait déjà acquis une certaine renommée. Les deux nouveaux propriétaires ont transformé le magasin pour en faire ce qui porte aujourd’hui le nom de Les Sucreries de l’érable, où la vedette est toujours la fameuse tarte. Avec les années, M. Boivin a ouvert des concessions (comptoirs et points de distribution) pour proposer l’illustre tarte au sirop d’érable sur un territoire élargi, mais c’est depuis les cuisines qui se trouvent derrière La Rumeur affamée, à Dunham, qu’elle est acheminée un peu partout.

Ce qui rend cette tarte irrésistible, c’est la grande qualité des produits qui la composent, soit du sirop d’érable de source régionale, et le respect de la méthode de fabrication d’origine. Irrésistible… le mot est faible. Je déroge ici de la chronique pour avouer publiquement mon amour inconditionnel, presque obsessionnel, pour cette mirifique tarte au sirop d’érable. Elle remplit les désirs et les exigences de mon bec sucré comme rien d’autre ne peut le faire, bavarois, brioche, gâteau et chocolat fourré compris. J’en suis un fan fini et j’irais jusqu’à confesser, non sans peine, que ma faiblesse pour cette confection s’approche de l’idée fixe. La première fois que j’y ai goûté, j’en ai rêvé durant quelques nuits. Le jour aussi… Je me voyais me servir de généreuses portions de cette gâterie sublime avec une boule de glace à la vanille ou, mieux encore, avec une bonne cuillère à soupe de yogourt de chèvre (10 %). Le mélange est un véritable délice. Puis, j’ai été rassuré dans ma folie de « bibitte à sucre » extrême quand j’ai appris que Les Sucreries de l’érable fabriquent annuellement 80 à 100 mille tartes. Je peux respirer tranquille.

« C’t’une tarte pi une autre, ça, eh l’voisin ? »

Josée Blais, nouvelle propriétaire du café Les Sucreries de l’érable à Frelighsburg (Photo : Johanne Ratté)

Comme M. Boivin, j’apprécie la cuisine de nos grands-mères. Surtout au rayon des sucreries, quand elles étaient savoureuses et authentiques, et puisque cette tarte est faite comme les anciennes, je suis aux anges. Je lance donc un appel à toutes les « bibittes à sucre » petites et grandes en reprenant mot à mot ce que dit mon bienveillant voisin : « C’est pas parce que c’est l’hiver qu’une bibitte comme toé devrait hiverner. »

marcf.thivierge@gmail.com

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