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La Plantation des Frontières

Jean-Pierre Fourez

Jean-Pierre Bergeron coupe un sapin : opération qu’il répètera plus de 2000 fois cette saison !  (Photo : Jean-Pierre Fourez)

Quoi de plus approprié, en cette veille de Noël, que de vous parler de sapins ?

Et quoi de plus bizarre pour une exploitation de conifères que d’être située rue des Érables !

Les débuts

En 1980, Jean-Pierre Bergeron (originaire de Saint-Alexandre) achète  une propriété à Pigeon Hill et en fait sa résidence avec Luce Fontaine (originaire de Saint-Armand). À cette époque, Jean-Pierre est professeur à Bedford où il a enseigné pendant 27 ans. Depuis quelques temps, il enseigne à Granby et compte prendre sa retraite l’an prochain, ce qui lui laissera plus de temps pour se consacrer à son commerce.

Entre 1980 et 1990, Jean-Pierre et Luce démarrent une plantation de sapins de Noël, « par amour des arbres et aussi pour arrondir les fins de mois », dit Jean-Pierre. « Et aussi pour se créer comme un fonds de pension. »

Comme la croissance des sapins de Noël est très lente, ils prévoient l’avenir en achetant en 1990 une terre de 50 acres sur le chemin Guthrie où ils plantent environ 25 000 arbres et achètent de l’équipement pour devenir fonctionnels et efficaces.

Le commerce

Si la Plantation des Frontières se consacre principalement au sapin baumier pour les arbres de Noël, elle produit aussi des arbres à but horticole comme des cèdres de haies et des épinettes.

Le gros des activités se situe bien sûr avant les Fêtes. Les arbres sont coupés suivant les commandes, emballés dans des filets et expédiés dans une proportion d’environ un tiers aux États-Unis (surtout au Vermont). Le reste est destiné à la vente locale : Montréal, Laval et les villes de la grande région métropolitaine.

Côté rentabilité, Jean-Pierre confie que pour bien vivre de ce commerce, il faut être très gros (à partir d’un demi-million d’arbres) et viser le marché international : Mexique, Argentine par exemple où la demande est bonne.

Si Jean-Pierre s’occupe de la plantation et de la croissance des arbres, Luce, elle aussi enseignante, voit à la vente au détail et aux « produits dérivés » dans leur boutique de Noël située chez eux. C’est elle qui confectionne les couronnes de différentes grandeurs (12 à 36 po), tournées et décorées à la main.

La culture

Si vous laissez pousser librement un conifère, il peut atteindre en quelques années des hauteurs vertigineuses. Par contre, la culture du sapin de Noël exige de la patience. Celui que vous avez acheté et installé dans votre salon a mis entre 8 et 12 ans à pousser. En effet, chacun des 25 000 arbres de la Plantation est taillé à la main chaque année pour ralentir une croissance sauvage et lui permettre d’être fourni au centre et d’avoir une forme régulière. Tous les ans, afin d’assurer l’approvisionnement, on plante environ l’équivalent des arbres coupés pour la vente. Au début, Jean-Pierre mettait en terre uniquement des plants achetés mais, de plus en plus, il récolte lui-même les semences, les élèves en pépinière et les plante après 5 ans. Durant la croissance, les arbres assainissent l’air et protègent le sol de l’érosion. Il faut compter un laps de temps de 15 ans entre la graine et votre salon ! Parfois, les jeunes sapins font le délice des chevreuils qui dévorent les branchages jusqu’à l’écorce. C’est pourquoi la plantation est clôturée.

La Plantation des Frontières propose trois catégories de sapins selon la densité du branchage : les arbres Premium, de 6 à 7 pieds de haut se vendent 30 $, les autres, nos 1 et 2, entre 20 et 25 $.

Jean-Pierre Bergeron, très préoccupé par l’aspect environnemental, tient à préciser qu’il ne fait pas de déboisement sauvage mais de la culture, au même titre que d’autres font des carottes ou du maïs. Jean-Pierre et Luce sont donc soucieux d’exploiter la terre de façon raisonnée et respectueuse pour l’environnement.

Le couple et leurs deux filles, Émilie et Geneviève, 22 et 25 ans, ainsi que leurs employés vous invitent à visiter leur boutique de Noël où vous trouverez objets cadeaux et décorations pour vous faire plaisir ou combler vos proches. Pour les retardataires, vous pouvez choisir votre arbre samedi, de 8 h à 17 h. Toute l’équipe de la Plantation des Frontières sera ravie de vous rencontrer… En attendant, ils vous souhaitent un Joyeux Noël.  Et si par hasard vous passez place d’Armes, à Montréal, sachez que le grand sapin illuminé vient de Saint-Armand ! ?

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