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Ça bouge au bord du lac

Projet de stabilisation des berges du lac Champlain
Jean-Pierre Fourez avec la collaboration de Daniel Boucher

Source : Synergis, Rapport de caractérisation et interventions suggérées

Depuis des années, les abords du lac, le long de la rue Champlain, sont sujets à une érosion accélérée. Certains propriétaires riverains ont perdu au fil du temps des morceaux de leurs terrains. Quelques-uns ont fait des tentatives maladroites de soutènement en chargeant la rive de blocs de pierre, de marbre ou de béton : geste de sauvegarde louable de prime abord mais totalement inefficace et même nuisible à la santé du lac dont l’eau est devenue de qualité plus qu’inquiétante.

Il fallait intervenir. La Municipalité a fait appel à une firme d’ingénieurs conseils, le Groupe Synergis, pour étudier ce qui pouvait être fait.

Lors d’une réunion publique tenue au Centre communautaire le 27 avril dernier, M. Pierre-Olivier Côté, biologiste chargé de projet, a présenté un rapport de caractérisation et d’interventions suggérées sous forme d’un diaporama et a répondu aux questions des trop rares citoyens présents.

Étude de faisabilité

Le rapport présenté est un document de base exposant l’ensemble des travaux nécessaires à la revitalisation des rives autant en terrain public (30 %) que privé (70 %). Il concerne les 3 km de berges entre le quai municipal et les terrains de Conservation Nature Canada.

L’ensemble du projet comprend trois étapes : l’étude de faisabilité, le financement et les travaux.

Quelques chiffres

L’étude de faisabilité a coûté 25 000 $ partagés entre la municipalité (10 000 $) et le Pacte Rural (15 000 $). Le coût des travaux, après acceptation de l’étude, est évalué à environ 150 000 $ partagés également entre la municipalité et la Fondation Hydro-Québec pour l’envi ronnement. La phase 1 des travaux concerne la partie publique des rives. Le projet final de l’étude doit être déposé à l’automne 2010 pour des travaux en 2011 à la période d’étiage (période des eaux les plus basses). La phase 2 concerne la partie privée des berges. Elle sera amorcée bientôt par des rencontres avec les propriétaires des terrains visés. La municipalité sera à l’écoute pour déterminer le plan d’action idéal (aspects techniques et financiers).

En quoi consistent ces travaux ?

Il s’agit essentiellement de stopper l’érosion en stabilisant la rive par un enrochement profond, de refaire les structures de soutènement, de restaurer ou d’éliminer certaines rampes de mise à l’eau désuètes et surtout de revégétaliser tout le littoral. Ce dernier aspect n’est pas qu’esthétique : un choix judicieux d’arbres, arbustes et plantes rampantes permet de retenir le sol. Ces végétaux adaptés aux sols humides ont également pour effet de limiter le réchauffement de l’eau.

Ces travaux s’inscrivent dans un ensemble de mesures visant à la revitalisation du lac Champlain et dans l’effort de développement durable de la municipalité de Saint-Armand.

Si ces travaux donneront un « look » plus soigné à Philipsburg, certaines interventions resteront invisibles à court terme comme l’arrêt de l’érosion, la diminution du phosphore, des sédiments et des nutriments. Dans ce projet, le naturel reprend ses droits et confirme que la combinaison du bon sens et de l’expertise a une efficacité supérieure à la politique du béton « mur à mur ».

Les citoyens intéressés par ce projet peuvent consulter l’étude de faisabilité ainsi que l’échéancier des travaux à l’Hôtel de ville.

La réfection du quai n’est pas incluse dans le projet mais fait partie du plan d’ensemble de revitalisation.

Histoire à suivre.

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