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- Des nouvelles de la Baie Missisquoi -

Le lac Champlain mettrait-il à risque les autres lacs de la région ?

Anthoni Barbe avec la collaboration de Paulette Vanier

L’équipe de l’OBVBM (de gauche à droite : Marion Sterescu, Danielle Thivierge et Émile Veilleux) à la rampe de mise à l’eau de Venise-en-Québec à Port-de-Plaisance. 

L’équipe de l’OBVBM (de gauche à droite : Marion Sterescu, Danielle Thivierge et Émile Veilleux) à la rampe de mise à l’eau de Venise-en-Québec à Port-de-Plaisance. Pour la cinquième année consécutive, l’Organisme de bassin versant de la baie Missisquoi (OBVBM) était présent cet été au bord du lac Champlain pour contrôler la présence d’espèces exotiques envahissantes (EEE) sur les embarcations nautiques. Un  peu plus de 1000 embarcations ont été inspectées et 2500 usagers ont été sensibilisés à la problématique. Près de 30 % des embarcations inspectées transportaient des espèces aquatiques, dont le tiers consistait en exotiques envahissantes. Ce sont donc près de 10 % des usagers qui transportaient des EEE à leur insu.

Une menace croissante  pour toute la région

Les espèces exotiques envahissantes posent plusieurs problèmes : en s’installant dans un écosystème, elles contribuent à le détruire en plus de créer de nombreuses nuisances pouvant affecter l’économie régionale. Comme c’est essentiellement par les activités humaines qu’elles sont introduites, le lavage des embarcations est la meilleure façon de s’en protéger.

Cette mesure simple permet d’éviter leur propagation et l’aggravation de cette problématique dans la baie Missisquoi. Toutefois, les inspections aux rampes de mise à l’eau ont permis de constater que les bateaux étaient deux fois plus susceptibles de transporter des espèces aquatiques envahissantes à leur sortie du lac qu’à leur entrée. Cela démontre que l’inspection et le nettoyage des embarcations ne protègent pas uniquement la baie Missisquoi, mais également les autres plans d’eau de la région, qui pourraient être colonisés par des EEE dans le cas où une embarcation arriverait du lac Champlain.

Le lac Champlain : un plan d’eau au cœur d’un vaste réseau navigable

Le lac Champlain est une importante voie navigable du nord-est de l’Amérique du Nord, permettant de relier le Québec aux États de New-York et du Vermont. Cette position explique l’importante fréquentation de ses eaux, ce qui le rend d’autant plus vulnérable aux espèces envahissantes. De nombreux plaisanciers sondés cette année à la baie Missisquoi ont d’ailleurs dit avoir circulé sur le fleuve Saint-Laurent et sur la rivière Richelieu au cours des deux dernières années.

Contrairement au reste du lac et à d’autres lacs de la région, la baie Missisquoi ne fait toujours pas l’objet d’un règlement adopté par les municipalités limitrophes qui obligerait le lavage des embarcations. Soulignons toutefois qu’elles travaillent de concert avec l’OBVBM sur un projet de réglementation commune qui pourrait être en vigueur dès l’été prochain.

Un travail de longue haleine 

La présence de l’OBVBM sur le terrain a permis de sensibiliser plus de 4000 propriétaires d’embarcation en 5 ans. Cette année, un dépliant d’information portant sur les  EEE a également été distribué par la poste aux résidents et résidentes des quatre municipalités bordant la baie Missisquoi, soit Saint-Georges-de-Clarenceville, Venise-en-Québec, Pike River et Saint-Armand (secteur Philipsburg). L’adhésion citoyenne est une étape incontournable pour freiner la propagation des EEE.

La campagne de sensibilisation et d’inspection des embarcations s’inspire du programme d’intendance des rampes de mise à l’eau (boat launch stewards) mis en place depuis plusieurs années au lac Champlain du côté des États du Vermont et de New York. Ce programme vise à sensibiliser les plaisanciers quant aux répercussions qu’entraîne la présence des espèces aquatiques envahissantes et à fournir des recommandations dans le but d’éviter leur propagation d’un plan d’eau à l’autre.

Ce projet est financé depuis 2017 par le Lake Champlain Basin Program. L’OBVBM remercie la marina Port de Plaisance de Venise-en-Québec, qui accueille les employés de l’OBVBM et le projet depuis le début.

 

 

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