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- Portrait d'artiste d'ici -

La Ménagerie de verre de Catherine Labonté

Guy Paquin

Elle a vendu des canards, des girafes, des lapins, des cochons volants, des chiens dans un jeu de quilles et des pingouins sur une île déserte. Pourtant non, Catherine Labonté ne tient pas une animalerie surréaliste. Quoique…

Son zoo en verre se fabrique à Bedford, dans un des locaux de l’ancienne usine d’aiguilles de la rue de la Rivière. Là, entourée de quelques collaborateurs, elle souffle, tire et façonne environ 200 petits animaux de verre coloré chaque semaine. Beaucoup de ses drôles de bêtes multicolores habitent une bulle de verre translucide. D’autres sont faites de verre plein. Elle les vend dans 19 états américains, dans 5 provinces canadiennes et jusqu’en Chine.

« J’ai commencé ce commerce de pièces en verre en 2002, après avoir complété ma formation au cégep du Vieux-Montréal. Puis, j’ai connu Dunham grâce à des amis. Le coup de foudre ! Je me suis trouvé une maison et en 2020, j’ai découvert les lofts de Bedford. C’était parfait pour moi. »

Il est vrai que ce que Catherine Labonté cherchait ne se trouve pas facilement : un espace industriel capable d’accueillir des fours électriques bouffant du 600 volts, un branchement au gaz naturel et, surtout un environnement humain lui fournissant ce qu’elle appelle « un effet de communauté ».

« Je ne cherche pas la fortune. Travailler le verre (elle dit »le miel»), imaginer des pièces nouvelles, avoir des rapports humains agréables avec les voisins et les collègues, recevoir les visiteurs le jeudi et transmettre mon savoir aux jeunes, c’est le mode de vie qui me satisfait. »

Elle enseigne le thermoformage à Espace Verre à Montréal, en collaboration avec le cégep du Vieux-Montréal. Il s’agit d’enseigner à maîtriser le feu et à lui faire façonner le verre. « Le verre, c’est fragile, mais aussi très solide. Mes pièces en forme de cloches sont bien sûr très cassantes, mais par contre, les pièces pleines résistent bien aux chocs. »

On pourrait en dire autant de Cat Designer Verrier, l’entreprise qu’elle a fondée à Bedford. Fragile, parce que toute petite et encore en croissance. Pourtant solide grâce à la popularité du bestiaire fantaisiste qui sort de l’atelier. Jusqu’à présent, l’artiste du verre y a investi 150 000 dollars. Il faut dire que les fours au gaz ou à l’électricité ne sont pas donnés.

« Je suis au point où je dégage un profit net de 30 000 dollars environ par année. Et ça augmente encore de façon satisfaisante. Le plus important, je vis la vie qui me plaît. » Il y a aussi les contacts avec les camarades du métier : Maryse Chartrand, à Sutton, Marc Cournoyer, à Philipsburg, Caroline Couture de Boutiverre, à Lac Brome, pour n’en nommer que quelques-uns.

Si l’art de dompter le verre et de faire du feu un serviteur vous intéresse, Cat Designer Verrier reçoit les visiteurs les jeudis, sur réservation. Vous trouverez toute l’info nécessaire sur le site Web www.catherinelabonte.com. La ménagerie sera ouverte, mais on n’a pas le droit de nourrir les animaux…

 

 

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