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- Des nouvelles de Notre-Dame-de-Stanbridge -

La croix du chemin Des Rivières

La rédaction, avec la collaboration de Ginette Simard Gendreault

Le 29 septembre dernier, une messe était célébrée au pont couvert du chemin Des Rivières, à Notre-Dame-de-Stanbridge, afin d’inaugurer et de bénir la nouvelle croix marquant l’emplacement de la première église catholique de la région.

C’est à l’initiative de la famille Des Rivières (voir l’encadré) que, en 1845, une église en bois a été érigée à cet endroit afin de desservir la petite communauté composée d’une centaine de catholiques francophones installés dans le lieu-dit Malmaison. La paroisse Notre-Dame-des-Anges venait de naître. Le 25 décembre 1845, l’abbé Benoni Joseph Leclaire célébrait la première messe dans sa nouvelle église.

À cette époque, le canton de Stanbridge était principalement peuplé par des anglophones protestants. Cependant, le nombre élevé de baptêmes (245), de mariages (28) et de sépultures (26) figurant à ses registres en janvier 1846 atteste du fait que la paroisse Notre-Dame-des-Anges desservait des catholiques répartis sur un vaste territoire, allant de Highgate, au Vermont, à Dunham, à l’autre extrémité du canton.

Détruite par le feu en 1847, l’église a été aussitôt reconstruite au même endroit et y est restée jusqu’en 1877, année où le cœur villageois de Notre-Dame-de-Stanbridge a été déplacé vers son emplacement actuel. Durant ces 32 années, les prêtres qui la desservaient logeaient au manoir Malmaison, la résidence de la famille Des Rivières qui, il y a quelques années, à la suite d’un incendie, a été restaurée par l’artisan Fabien Poirier de Notre-Dame-de-Stanbridge.

En 1851, la paroisse Notre-Dame-des-Anges et sa petite église desservaient quelque 950 catholiques. Le hameau de Malmaison était, à cette époque, considéré comme l’une des plus importantes paroisses de campagne du diocèse de Montréal. En 1852, le diocèse de Saint-Hyacinthe sera créé et Mgr Prince, son évêque, envisagera alors d’établir de nouvelles paroisses catholiques dans le secteur desservi par Notre-Dame-des-Anges. En 1866, la paroisse Saint-Damien de Bedford se détachera de la paroisse mère, suivie, quelques années plus tard, de Sainte-Sabine, Saint-Ignace, Saint-Pierre-de-Vérone-à-Pike-River, de même que de quelques autres. En 1878, la petite église de Malmaison sera abandonnée au profit d’une plus grande qu’on érigera au lieu-dit Saint-Charles-de-Stanbridge, petit centre industriel équipé de moulins à bois et à farine, où l’on travaillait également le textile, et qui comptait à cette époque plus d’habitants que le hameau de Malmaison.

Le 20 octobre 1906, le conseil de fabrique, présidé par le curé J.-A. Laurence, décide d’ériger une croix « grandeur nature » sur le site de l’ancienne église de Malmaison et de son cimetière. Ce n’est que de nombreuses années plus tard, soit le 30 août 1931 que, sous la direction du curé J.-C. Charbonneau, le conseil passera à l’action : la famille Hanigan fournira le bois tandis que les Courville, ouvriers de pères en fils, fabriqueront la croix.

Reconstruite sur le modèle de l’originale, la croix de 2019 témoigne de notre intérêt pour la conservation du patrimoine. Les Boisés Duval Inc., (Jacynthe Béchard et Jean-Pierre Duval) ont offert le bois de pin tandis qu’Yves Bolduc s’est chargé, avec le soutien de sa compagne, Francine Caron, du travail de menuiserie et qu’anciens marguillers, bienfaiteurs et bénévoles, dont Pierre-André Ouimet, Stephen Hanigan et Pierre Girard ainsi que plusieurs autres philanthropes en ont assuré l’érection. Merci à toutes ces personnes ainsi qu’au père missionnaire Patrice Savadogo et aux membres du conseil de pastorale.

 

 

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