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- Des nouvelles de Notre-Dame-de-Stanbridge -

La barrière à lamproies est réinstallée

Anthoni Barbe

Les ouvriers étaient à l’œuvre la semaine dernière à côté de l’hôtel de ville de Notre-Dame-de-Stanbridge pour installer la barrière à lamproies. C’est à l’aide d’une grue que cette structure, qui appartient au gouvernement des États-Unis, est installée chaque printemps dans le ruisseau Morpions.

Description de la lamproie

La lamproie marine, Petromyzon marinus

<La lamproie marine est une espèce parasite qui, à l’aide de ses dents acérées, s’accroche aux poissons un peu comme le ferait une sangsue, entraînant parfois la mort de son hôte. La prolifération de cette espèce dans le lac Champlain est particulièrement dommageable pour l’industrie récréotouristique de la pêche dans les États du Vermont et de New-York.

L’industrie de la pêche menacée

Poisson vampirisé par deux lamproies

Dans le but de protéger ce secteur d’activité et de maintenir l’équilibre de la biodiversité dans le lac, l’U.S. Fish & Wildlife Service mène une lutte acharnée à cette espèce parasite. Le ruisseau Morpions, qui rejoint la rivière aux Brochets à Notre-Dame-de-Stanbridge, est un site de ponte prisé des lamproies marines.

Comme la portion nord du lac Champlain ainsi que ses affluents sont à cheval sur la frontière entre le Québec et le Vermont, pour être efficace, le contrôle des lamproies doit se faire à la fois dans ces deux territoires.

Au sud de la frontière, on emploie un lampricide dans le but de les tuer tandis que, au Québec, l’usage d’un tel produit n’est pas autorisé. C’est pourquoi, il y a dix ans, l’U.S. Fish & Wildlife Service décidait d’installer une barrière sur le ruisseau Morpions. On peut ainsi contrôler les populations de lamproies sans recourir aux produits chimiques.

Fonctionnement de la barrière

La barrière est mise en place après la fonte des glaces et y reste jusqu’en juin. Sur place, chaque semaine, on retire les lamproies du cours d’eau, ce dans le but de limiter la croissance de la population de cette espèce parasite.

Hors saison, la barrière est entreposée à proximité sur le terrain de l’hôtel de ville. La municipalité est dédommagée financièrement pour la perte d’usage d’une partie de sa propriété.

Réinstallation du piège à lamproies à l’aide d’une grue

Le saviez-vous ?

Bien que peu ragoûtante, la lamproie est comestible. Elle est d’ailleurs consommée depuis des siècles en Europe, où l’on a créé des recettes particulières (dont la célèbre lamproie à la bordelaise) pour apprêter sa chair, qui rappelle plus la saveur et la texture du bœuf que celle d’un poisson. Avant de la cuire, on conseille de la saigner. Il s’agit de la suspendre par la tête à l’aide d’une ficelle et de l’entailler à 10 cm de la fin de la queue (on place un contenant dessous pour récupérer le sang). On lui coupe ensuite la tête. Quant aux arêtes, pas de souci, elle n’en a quasiment pas. Le seul hic, c’est qu’on n’en trouve pas en poissonnerie. Qui sait, ça viendra peut-être un jour.

Source : https://mangetonsaintlaurent.com/especes/lamproie-marine/# :~:text=Pour%20la%20consommer%2C%20il%20faut,la%20lamproie%20peut%20être%20cuite.

 

 

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