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- Des êtres et des herbes -

Improvisation sur le thème « petits bobos estivaux »

Annie Rouleau

L’été, c’est aussi les moustiques, le soleil ardent, les chutes en vélo et l’herbe à puce ! Ça fait rabat-joie comme complément aux mots de monsieur Hugo, j’en conviens. Remarquez, j’adore l’été. J’aime quand il fait trente-cinq degrés à l’ombre. J’aime les ruisseaux froids, l’odeur de la l’air chaud, les orages et le chant des grillons. J’aime marcher dans les bois. Mais il y quand même les moustiques, le soleil ardent, les chutes en vélo et l’herbe à puce ! C’est comme ça et c’est merveilleux ! Suffit de connaître quelques trucs de sorcière, communément appelés « remèdes de grands-mères », pour soulager les petits bobos estivaux sans passer six heures à l’hosto. Épluchons les principaux.

Pour les moustiques, un texte paru à l’été 2011 dans le présent journal  expose diverses solutions naturelles pour contrer les attaques des vilains maringouins. Je vous donne à nouveau la recette pour la préparation d’un insecticide maison :

Pour 100 ml de lotion à vaporiser ou à appliquer avec la main :

40 gouttes d’huile essentielle (H.E.) de citronnelle,
20 gouttes d’H.E. de chacune des suivantes : lavande, thuya et pélargonium (géranium) ;
20 ml d’alcool à 40 %,
80 ml d’eau florale d’hamamélis, de lavande ou de géranium
et 5 gouttes d’extrait de pépins de pamplemousse (facultatif).
Mélanger vigoureusement les H.E. avec l’alcool et l’extrait de pamplemousse,
ajouter l’eau florale.

Agiter avant l’emploi.

Pour éviter les réactions du genre « ça marche pas ton truc », il convient d’appliquer le produit aux demi-heures environ. La volatilité des huiles essentielles le rend peu efficace à long terme. Petit détail utile à savoir sur les piqûres : les venins d’insectes sont thermolabiles, donc détruits par la chaleur. L’application de quelque chose de chaud sur la piqûre soulage et augmente l’afflux sanguin local, ce qui accélère la dilution du venin dans l’organisme. Une cuillère trempée dans l’eau chaude peut faire l’affaire.

Pour ce qui est des coups de soleil, l’aloès demeure le rafraichissant le plus efficace après l’eau froide. Les gels vendus en magasin sont pratiques et se transportent plus aisément à la plage qu’une plante en pot. La lavande est, quant à elle, une des espèces végétales les plus utiles pour soulager et favoriser la guérison des brûlures. Elle est cicatrisante et antiseptique. L’application de son huile essentielle directement sur la zone affectée est le meilleur moyen d’en bénéficier. Par contre, certaines personnes réagissent fortement à l’application d’H.E. pure. Les réactions peuvent être vraiment moches. Il est alors primordial de diluer l’H.E. dans un solvant (une huile végétale convient), lequel sera ensuite appliqué sur la peau. Dans ce cas, il est préférable d’attendre plusieurs heures avant d’oindre la brûlure. Au contact de l’huile, celle-ci continuerait tout bonnement à cuire.

Autre plaisir de l’été : la partie de « Vroum, vroum, vroum, sur mon ti- bicycle… » se termine par une chute ! Une petite plante de pelouse, le plantain, ou Plantago major, fait des merveilles sur les bobos pleins de saletés. Ses feuilles ont le pouvoir de « faire sortir le méchant » des blessures encrassées ou infectées. Elles favorisent aussi la guérison de la plaie. Le plantain est en outre efficace pour extirper les dards d’insectes et calmer les démangeaisons des piqûres.

L’idéal est de mâcher brièvement les feuilles et d’en faire une petite boulette que l’on applique sur la plaie en répétant le procédé toutes les quinze minutes pendant au moins une heure. Recommencer ponctuellement durant les jours qui suivent pour les plus grosses blessures. Ceux que le goût de la chlorophylle rebute peuvent froisser les feuilles.

Dernière joie et non la moindre : l’herbe à puce. Vilain petit invisible, pour qui ne sait le reconnaître, le sumac vénéneux peut provoquer des réactions quasi tragiques chez les personnes sensibles. Bien entendu, il convient de consulter votre médecin si l’attaque est trop intense et si elle s’accompagne de fièvre.

Autre truc de garde-manger : le vinaigre, idéalement de cidre de pomme. On applique sur la zone affectée des compresses de vinaigre pur ou légèrement dilué dans de l’eau. On peut aussi y faire macérer des feuilles de plantain hachées à raison d’une part de plante pour trois de vinaigre. Une autre solution consiste à mélanger des feuilles de framboiser au plantain. Grâce à leur astringence, elles rehausseront l’effet du remède. Une fois plantes et liquide mis en bocal, fermez ce dernier à l’aide d’une pellicule de plastique puis du couvercle et laissez macérer au moins trois semaines en agitant régulièrement. L’argile est aussi en tête de liste des remèdes naturels contre les éruptions d’herbe à puce. Préparez la pâte avec de l’argile verte, de l’eau ou un hydrolat de lavande ou d’hamamélis et un peu de votre vinaigre de plantain. Appliquée en couche relativement fine sur et autour des pustules, elle assèchera et calmera la démangeaison.

En homéopathie, Rhus Tox en 7CH au besoin, aux quinze minutes s’il le faut, soulage de belle manière les crises de prurit. Voilà ! Une personne prévenue n’en vaut-elle pas deux ?

Bon été !

annieaire@gmail.com

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