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Enfin un centre de pédiatrie sociale dans Brome-Missisquoi !

Danielle Roy et Jean-Yves Brière

Par une belle journée printanière  de mai dernier, le  journal Le Saint-Armand  était convié à une conférence de  presse pour annoncer l’ouverture  du Centre de pédiatrie sociale en  communauté Main dans la Main.  Cette rencontre a été comme  une bouffée d’air frais dans le  contexte plutôt morose où le système  de santé carbure aux coupures  et aux remises en question.  Il était rafraichissant de rencontrer  des personnes inspirantes et  dynamiques qui n’hésitent pas à  s’investir dans notre communauté.  Leur projet est emballant et  peut se résumer en une phrase :  « permettre à chaque enfant de  réaliser pleinement son potentiel  ».

Kathy Turcotte (derrière), responsable des bénévoles, Jade Ducharme, travailleuse sociale et Dre Anne Rouleau, directrice clinique.
Kathy Turcotte (derrière), responsable des bénévoles, Jade Ducharme, travailleuse sociale et Dre Anne Rouleau, directrice clinique.

La pédiatrie sociale en communauté  existe au Québec depuis  1997. À cette époque, le Dr  Julien fonde le premier centre à  Montréal, dans le quartier Hochelaga-  Maisonneuve. Depuis, le  mouvement n’a cessé de prendre  de l’ampleur. À ce jour, il y a 16  centres établis ou en processus  de l’être à travers le Québec. La  directrice générale, Me Ysabelle  Proulx, nous explique que l’idée  du Centre de pédiatrie sociale en  communauté Main dans la Main  a vu le jour en juin 2012, que  les services cliniques ont débuté  leurs activités en février dernier  et qu’il compte déjà 25 enfants.  Le centre est situé à Cowansville  dans la magnifique maison historique  Nesbitt, sur la rue Sud. Il  a été officiellement inauguré en  présence du Dr Julien le 16 juin  2013 à l’occasion d’une grande  fête avec un kiosque à limonade  servant d’activité de financement.

La pédiatrie sociale mise sur  une approche interdisciplinaire :  médecin, travailleur social, avocat-  médiateur et milieu communautaire.  En somme, le centre  vise à offrir aux familles particulièrement  vulnérables un milieu  de vie qui permettra d’identifier  les stress toxiques qui nuisent au  développement des enfants et  à y remédier. À titre d’exemple,  sont à risque les enfants qui  vivent dans des logements où  tout manque, qui ne mangent  pas avant d’aller à l’école ou dont  les parents ou ceux qui prennent  soin d’eux souffrent de maladie  mentale, de dépendances ou de  violence.

Il s’agit d’une approche complète  et résolument pragmatique  de la santé de l’enfant.  Dans un beau local bien aménagé,  les enfants, les parents et  les intervenants évaluent leurs  forces et leurs faiblesses autour  d’une table, mettent l’accent sur  les forces de chaque enfant et  tentent de les développer à leur  maximum. Le centre mise sur  l’apprivoisement et tente ainsi de  créer une ambiance informelle et  conviviale.

Comme le souligne la docteure  Anne Rouleau, directrice  clinique, « à partir des forces de  l’enfant on peut créer toutes les  forces et ainsi former des citoyens  responsables ». La structure se  veut la plus flexible possible ; il  n’incombe pas aux enfants de  s’adapter mais plutôt l’inverse.  En ce domaine, comme en bien  d’autres, il n’y a pas de prêt-à-porter,  il faut adapter l’intervention  aux besoins de chaque enfant.

Photo : Jacques Lajeunesse
Photo : Jacques Lajeunesse

Précisons que le centre ne vise  pas à faire concurrence aux organismes  déjà existants (CLSC  – CSSS – DPJ, etc.). Il s’inscrit  davantage dans une approche  complémentaire et de partenariat.

Il vise à desservir une clientèle  très vulnérable qui échappe  parfois au système officiel. Celleci  est composée d’enfants de 0 à  14 ans qui habitent dans la région  de Brome-Missisquoi. De plus,  le centre mettra sur pied une clinique  ambulante et oui, dans un  V.R. qui s’appellera probablement  Garde le C.A.P. (C.A.P. pour  Confiance, Amour et Partage).  Cette clinique ambulante desservira  les familles qui ne peuvent se  rendre à Cowansville.

Éventuellement, le centre veut  mettre en place des activités de  musique, d’art thérapeutique, de  zoothérapie et bien d’autres. En  somme, ce ne sont pas les projets  qui manquent ni l’enthousiasme  des professionnels, bénévoles et  membres du CA qui y oeuvrent.

À noter que sa survie dépend  entièrement de prêts de service  de personnel, de levées de fonds  et de dons. Il ne pourra exister ni  se développer sans le soutien de  la communauté, dont celui de la  grande Armandie. Les gens qui  voudraient donner un coup de  main ou contribuer financièrement  peuvent communiquer avec  madame Kathy Turcotte au 450-  260-1414. Pour sa part, le journal  le Saint-Armand appuie le projet  et s’engage à informer régulièrement  ses lecteurs sur ses activités  et son développement.

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