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En 2020, Gilles St-Jean a privé le Canton de Bedford de 450 000 $

Guy Paquin

Selon des documents obtenus par le journal Le Saint-Armand, l’an dernier, le maire du Canton de Bedford, Gilles St-Jean, a refusé une offre de 450 000 $ pour un terrain situé sur son territoire car il en exigeait 1,2 million de dollars. L’acheteur potentiel, la Société de gestion du parc industriel régional de Bedford (SGPIRB), a donc retiré son offre, se disant amèrement déçue de l’attitude du maire.

La déception était d’autant plus grande que le terrain visé par l’offre d’achat avait été offert gratuitement par la compagnie Graymont au Canton, ce qui laissait donc à la municipalité la possibilité de réaliser un profit net de 450 000 $. En exigeant 1,2 million, le maire a mis fin aux négociations. Adieu profit !

Évaluations contradictoires

Selon le rôle d’évaluation du Canton de Bedford, le terrain en question valait à ce moment-là 209 700 $. De son côté, la firme d’évaluateurs BDD de Saint-Jean-sur-Richelieu l’estimait à 357 000 $ s’il était destiné à un usage agricole et à 688 000 $, pour un usage industriel.

Gilles St-Jean a produit une évaluation concurrente, faite par le cabinet Sylvestre Leblond et Associés, qui établissait la valeur agricole du terrain à 585 000 $ et sa valeur industrielle, à 1,13 million de dollars. C’est sur cette base que le maire a fondé son exigence d’en obtenir 1,2 million.

Bande à part

Tout en refusant l’offre faite par la SGPIRB, Gilles St-Jean a retiré la participation du Canton à cet organisme, qui regroupe Bedford et certaines municipalités voisines dans le but de relancer l’activité industrielle de la région. Ce n’est pas la première fois que le maire du Canton refuse des offres de partage avec d’autres municipalités.

Le 12 novembre 2020, il refusait par lettre de participer financièrement aux sports et loisirs élargis de Bedford, alléguant que les citoyens du Canton « …utilisent sans frais… les installations des municipalités environnantes ». Ce qui revient à dire que sa politique en est une de profiteur non-payeur.

Ce n’est pas non plus d’hier qu’il pratique ces refus de collaborer. Le 3 décembre 2012, le conseil municipal du Canton, qu’il présidait déjà en tant que maire, adoptait une résolution retirant la municipalité de la Corporation de développement de Bedford et région.

Exaspération

En plus de Bedford, les autres municipalités participant à la SGPIRB se sentent frustrées par l’attitude de Gilles St-Jean. Le 5 octobre 2020, le conseil municipal de Stanbridge Station adoptait à l’unanimité une résolution réagissant à l’échec de toute entente de négociation sur le terrain visé par la SGPIRB. On y exprime de la déception et on y demande que le Canton entame une « réflexion majeure » sur le développement de sa région immédiate. Le conseil décide également de demander l’intervention de trois ministres provinciaux, soit Pierre Fitzgibbon ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec et ministre responsable du Développement économique régional, Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec, et Isabelle Charest, ministre déléguée à l’Éducation, ministre responsable de la Condition féminine et députée de notre comté, pour qu’ils amènent le maire St-Jean « …à plus de raison et de participation » dans le dossier de l’achat du terrain et du développement industriel de la région, minée par la dévitalisation.

 

 

  • Autre
    1. Nous avons aussi entendu cette histoire, en effet, mais les documents auxquels nous avons eu accès ne l’avèrent pas. Bref, c’est peut-être vrai, mais nous n’avons pas pu le confirmer. Par contre nous sommes certains des chiffres que nous avançons, qui suffisent largement à soulever des questions pertinentes au sujet du style de gestion du maire sortant du Canton de Bedford. Nous avons rapporté des faits fondés sur des données publiques et fiables. Il se trouve que ces faits objectifs tendent à corroborer ce qui, depuis des années, ne se dit qu’en privé, sans preuves à l’appui. C’est le travail d’un média d’information.

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