Annonce
Annonce
- COVID-19 et son impact -

Le cas Omya

Guy Paquin

On ne s’adapte pas à la pandémie de COVID-19 de la même façon selon qu’on est la pharmacie du coin ou une multinationale comme Omya. Cette dernière a 180 installations dans le monde, est présente dans 50 pays et emploie 8 000 personnes.

À Saint-Armand, l’entreprise a une unité d’extraction de carbonate de calcium et de production de poudres diverses dont les clients d’Omya font des engrais, des plastiques, de la peinture, du mastic ou du caoutchouc. L’unité de production emploie directement 19 personnes et 12 employés sous-traitants. Selon William Delahaye, directeur de l’usine, quand la pandémie a frappé, on était prêt à réagir.

« Lorsque le gouvernement du Québec a annoncé la fermeture de toutes les activités non essentielles, nous n’avons à aucun moment cédé à la panique. Le groupe OMYA est une société européenne avec des activités partout dans le monde. Nous avons donc été confrontés à cette problématique un peu plus tôt dans les pays asiatiques et européens.

« Nous avions donc déjà un plan très global de défini par le groupe mais qu’il a fallu décliner selon la règlementation et les mesures prises dans chaque pays. Nos segments de marché étant très diversifiés, nous savions qu’une partie de nos clients fermeraient mais que d’autres resteraient en activité comme services essentiels. De ce fait, nous avons aussi été définis comme service essentiel et avons donc pu rester ouverts.

« J’ai réuni toute mon équipe de cadres et c’est ensemble que nous avons mis en place la stratégie pour continuer à servir nos clients restés en opération, avec toujours les mêmes exigences de qualité. »

Cela dit, il a bien fallu se rendre compte que la demande pour certains produits fléchissait. « Oui, bien entendu, nous avons subi un ralentissement des affaires pendant les deux mois d’arrêt des activités non essentielles. Une bonne proportion de nos clients a été contrainte d’arrêter ses opérations.  Nous avons donc été forcés de réduire le personnel de production d’environ 50 %. »

« Nous avons mis en place la PCU (prestation canadienne d’urgence) de façon graduelle pour notre personnel de production puisque nous ajustions semaine par semaine nos besoins en effectifs selon le programme des expéditions. La démarche pour faire la demande de PCU était complètement prise en charge par nos services de ressources humaines. »

Mesures sanitaires

 Pour ceux et celles qui continuaient le travail, des mesures de protection ont été mises en place.

« Les consignes du port du masque ont très vite été appliquées. Notre service qualité et sante sécurité a travaillé en étroite collaboration avec la production, la maintenance et les expéditions pour réviser toutes nos procédures afin de déceler les points à risques de propagation du virus dans nos habitudes de travail. Nous avons la chance de travailler dans un groupe avec une organisation et des outils informatiques performants qui étaient déjà à notre disposition avant la pandémie pour pouvoir travailler à distance. J’ai donc encouragé tout le personnel cadre pouvant travailler à distance de se rendre au minimum sur le site et de travailler depuis la maison. Toutes ces mesures sont encore en vigueur. »

 

 

  • Autre