Claire Rose
laire est depuis toujours passionnée par la danse. Cherchant quelque chose qui puisse la mener à une conscience corporelle plus complète et relaxante, elle s’adonne à la gymnastique douce depuis 1981. Après avoir suivi une formation au CERA (Centre d’étude et de recherche en antigymnastique), où elle a pu explorer le travail de Bertherat et Mézières, deux sommités dans ce domaine, elle suit une formation en massothérapie, puis elle fonde son école de danse et de gymnastique douce dès 1983. Dans le cadre des cours et activités organisés par La Station communautaire de Saint-Armand, elle offrira de nouveau, cet automne, des ateliers de gymnastique douce. Le Saint-Armand l’a rencontrée afin d’en savoir davantage sur cette approche.
Le Saint-Armand. Qu’est-ce qui caractérise la gymnastique douce ? En quoi cette approche diffère-t-elle de la culture physique classique ?
Claire Rose. Le plus important, c’est de proposer aux élèves d’apprendre à être à l’écoute d’eux-mêmes et à respecter leurs propres limites. C’est une approche qui est plus évolutive que performante. Ce que l’on recherche, c’est le développement personnel, à travers l’écoute et le plaisir d’habiter son corps. Bref, le processus d’évolution lui-même est plus important que l’atteinte de la performance. Autrement dit, tout est une question d’attitude et d’engagement envers soi. Qu’est-ce que je vise en prenant ce cours ? Est-ce que je veux une musculature qui ressemble aux images projetées dans les magazines ? Ou est-ce que je veux me donner la chance de me sentir mieux dans ma peau, tout en respectant mon rythme pour y arriver ? Parfois, ce sont les gens eux-mêmes qui se mettent de la pression pour « performer ». J’essaie plutôt de créer une ambiance relaxante où il est possible de dédramatiser l’apprentissage en se permettant de rire.
SA. Vos cours s’adressent-ils aux hommes aussi bien qu’aux femmes ?
CR. Bien que les cours soient ouverts aux hommes aussi bien qu’aux femmes, depuis 28 ans, j’enseigne surtout à des femmes parce que, il faut le reconnaître, les hommes sont peu nombreux à s’intéresser à ce type d’activité, ce qui est bien dommage. Après tout, eux aussi ont le droit de se respecter et d’aborder l’activité physique par la douceur.
SA. On nous a dit que vous donniez également des cours de Brain Gym® dans les écoles primaires de la région. Qu’est-ce que c’est ?
CR. C’est une technique proposée par le Dr Paul Dennison et son épouse Gail. Il s’agit de mouvements assez accessibles qui sont étudiés en kinésiologie. Ils visent à disposer l’esprit à apprendre adéquatement, à mettre le cerveau en état d’apprentissage. Chez les enfants, cela peut aider à contrer les troubles de l’attention dont on fait grand état de nos jours en raison du mode de vie moderne qui sollicite très intensément le cerveau et système nerveux. J’intègre certains de ces mouvements à mes cours de gymnastique douce afin de permettre aux participants de détendre leur cerveau et de les disposer à mieux apprendre. J’ai aussi produit un DVD de mon cours pour aider les élèves à pratiquer à la maison. C’est un support mais ça ne remplace pas la dynamique d’un cours. Si vous êtes curieux et que vous désirez travailler votre tonus musculaire et vos étirements, sans pression, il vous est toujours possible d’essayer l’activité en communiquant avec Lise Bourdages du Comité de la Station communautaire de Saint-Armand (4502487654), au début de septembre pour la session qui débutera vers la fin septembre.