Aubert Michaud, photo : IRDA
Prenant sa source au Vermont, la rivière de la Roche fait un détour sur le territoire de Saint-Armand avant de retourner au Vermont où elle se jette dans la baie Missisquoi. Au Vermont, son bassin versant couvre 92 km2 alors que celui de la partie québécoise couvre 48 km2 et est entièrement situé à Saint-Armand, entre les chemins Luke et Pelletier Sud.
Le bassin versant de cette rivière est l’une des principales sources d’apports en phosphore et en sédiments dans la baie Missisquoi, ce qui contribue au problème des fleurs d’eau de cyanobactéries qui, depuis quelques années, sont en augmentation, compromettant la qualité de l’eau et le développement économique local de part et d’autre de la frontière. En plus d’être une ressource majeure pour le tourisme et la villégiature dans la région, la baie Missisquoi est une source d’eau potable pour les communautés avoisinantes et les écosystèmes. Pour maintenir la qualité de l’eau à un niveau acceptable dans la baie, il est indispensable de mettre en place des pratiques agricoles durables et une gestion de l’eau intégrée.
Une étude dont on a grand besoin
L’OBVBM a confié à l’Institut de Recherche et de Développement en Agroenvironnement (IRDA) le mandat de modéliser et d’analyser différents scénarios de pratiques culturales qui permettraient de réduire les charges de phosphore et de sédiments d’origine agricole dans l’ensemble du bassin versant de la rivière de la Roche. La réalisation de cette étude a notamment été rendue possible grâce à une contribution de 25 000 $ de la part du Lake Champlain Basin Program.
Menée par l’équipe du chercheur Aubert Michaud de l’IRDA, l’étude a permis d’identifier les principales sources d’émission de phosphore et de sédiments du sous-bassin et de produire une analyse coût/efficacité de sept différentes techniques de production agricole qui contribueraient à réduire de 40 % la charge de phosphore exporté vers la baie Missisquoi. Ce précieux travail permet de fournir des outils de gestion très importants dans l’assainissement de la rivière et, par conséquent, de la baie Missisquoi. Les zones d’intervention et les méthodes à appliquer sont maintenant connues, il reste à fédérer les acteurs concernés autour de ces dernières. Ce à quoi s’attachent déjà les deux agronomes de l’OBVBM.
* On peut consulter le texte intégral du rapport de l’IRDA à cette adresse :
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