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LE PLAN STRATÉGIQUE DE SAINT-ARMAND APRÈS DEUX ASSEMBLÉES

L’Armandie planifie son avenir
Guy Paquin

Après deux assemblées publiques, où en est le développement du plan stratégique de Saint-Armand ? On peut dire que, encadrés par M. Jocelyn Gagnon, président de la firme de conseillers Dionne + Gagnon, les citoyens se sont mis, comme on dit, les yeux bien en face des trous. Leur regard sur notre communauté fut lucide et a livré plusieurs pistes à suivre pour exploiter nos actifs et combler nos carences.

Un constat lucide

La cinquantaine de citoyens qui se sont rendus aux deux assemblées furent d’abord conviés à constater l’état de la communauté. Tout d’abord, le constat que la population ne s’accroit pas depuis 2001 et subit plutôt un léger recul (3 %). Avec 51 fermes, nous vivons dans un milieu agricole, mais pas seulement agricole. En effet, près des trois-quarts de la population active travaille dans le secteur des services et près de la moitié, à l’extérieur du village. Le tiers environ des résidents ne vivent ici que l’été.

Avec ses 44 élèves, notre école est fragile. En outre, ce n’est certainement pas avec les services de loisirs actuels, qui sont quasi inexistants, que nous attirerons de nouvelles jeunes familles. De plus, l’augmentation de la valeur  foncière n’est pas de nature à faire qu’on se bouscule pour s’établir à Saint-Armand.

Les +

Nous disposons pourtant d’atouts importants, ce qu’ont fortement souligné les citoyens présents aux deux assemblées. D’abord, le cadre de vie est exceptionnel : campagne magnifique, nature idéale, la baie Missisquoi, les Appalaches toutes proches, le refuge d’oiseaux migrateurs, nous vivons dans un petit paradis (ne pas voir dans ce mot la moindre allusion politique).

Si la route 35 se prolongeait, avec la proximité de la frontière, nous serions potentiellement attrayants pour de nouvelles entreprises manufacturières.

Notre vie communautaire est également un attrait non négligeable. Le public a rappelé le grand nombre d’activités culturelles, les nombreux lieux patrimoniaux, les divers organismes communautaires (La Légion canadienne, les fabriques des églises, ce journal, etc.)

Est-il besoin de dire que nos actifs récréotouristiques sont bien réels ? La baie, les collines, les lieux patrimoniaux, nos produits du terroir, sans parler de l’hospitalité des citoyens.

Les –

Mais voilà, il y a des lacunes. Comment attirer de jeunes familles avec un service des loisirs fantomatique ? Comment espérer établir des travailleurs autonomes quand leurs portables ne reçoivent pas de signal Internet ? Comment stabiliser la population quand il n’y a pas de services de proximité pour nos aînés ? Comment accueillir de nouveaux résidents ou de nouvelles entreprises quand il n’y a que très peu de terrains disponibles ?

Pour ce qui est d’accueillir les touristes, force est de constater que, malgré la qualité de leur hospitalité, le Bergelac et le Saint-Pierre sont vite remplis. Si le 8e  Ciel ferme, il ne restera que le Café du Village pour nourrir les visiteurs. Lui aussi sera vite rempli.

Et pour les amateurs de baignade, d’amour et d’eau fraîche, on repassera because les foutues cyanobactéries. C’est d’ailleurs là-dessus qu’a émergé le plus fort consensus citoyen.

Une vision pour l’avenir

Les citoyens ont pointé du doigt les questions brûlantes. Il faut dépolluer la baie. Il faut attirer de jeunes familles, notre école en dépend. Il faut trouver des moyens pour garder nos aînés ici.

Et les moyens d’y arriver ? D’abord, pour attirer de nouveaux arrivants, il faut leur donner le goût de nous visiter et de séjourner assez longtemps pour savourer tous nos atouts. La valorisation de la rue Champlain est une piste. On a parlé d’aménagement paysager de cette rue, de boutiques artisanales et de produits bios. On a parlé de renforcer encore les aspects culturels et patrimoniaux de notre village.

On voit une piscine municipale, un circuit cyclable avec accotement réservé, une marina pour voiliers. On a beaucoup insisté pour obtenir l’accès Internet sur appareils portables. Et on attend avec impatience le prolongement de la 35.

On le voit, les idées fourmillent. Les citoyens ayant fait leur part, la balle est maintenant dans le camp des élus. Notre avenir en dépend.

  • Autre

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