Le 9 juin, peu après 9 heures, Marie Charbonneau-Vigneault, cheffe de la division Aménagement et Développement durable de la ville de Dunham, émettait un communiqué annonçant un important changement d’orientation du conseil municipal dans le domaine du développement de l’habitation résidentielle.
On y apprend que ce dernier prend acte des préoccupations citoyennes quant aux projets de densification résidentielle et au potentiel problème d’approvisionnement en eau potable qui pourrait en découler. On se souviendra que des consultations menées en 2022 au sujet d’un projet de développement résidentiel au centre-ville avaient soulevé plusieurs critiques*.
Appuyé par la Commission de l’environnement de la ville, le conseil municipal adopte donc deux nouveaux programmes de subventions pour les citoyens qui souhaiteraient s’impliquer dans la gestion des eaux pluviales. De plus, il a décidé de créer une table de l’habitation composée de citoyens et ayant pour mandat « d’émettre des recommandations aux instances municipales pour adapter la règlementation aux préoccupations et enjeux actuels tout en considérant le contexte municipal et légal. Il est encore temps pour les citoyens de soumettre leur candidature. Pour ce faire, les intéressés doivent communiquer avec la ville ou visiter son site Internet ». Une première consultation publique se tiendra le 13 juin à 18 heures, à l’école de la Clé-des-Champs, au 3858, rue Principale à Dunham.
Les subventions
- Subvention pour l’achat d’un baril de récupération d’eau de pluie : ce programme encourage les citoyens à réduire la quantité d’eau potable qu’ils utilisent pour l’arrosage et le nettoyage, tout en facilitant leur gestion durable des eaux de pluie. Le citoyen achète le baril de récupération d’eau de pluie de son choix et la ville rembourse 50 $ !
- Subvention pour l’aménagement d’un jardin de pluie : ce programme a pour objectif d’aider les citoyens à contrer les enjeux relatifs aux eaux pluviales sur leur terrain et de faciliter la mise en place d’aménagements qui, au bout du compte, favoriseront la recharge de la nappe phréatique. Le montant de la remise accordée par la ville est de cinquante pour cent (50 %) du coût total de l’aménagement du jardin de pluie (y compris les taxes applicables), jusqu’à concurrence d’un montant maximal de 1000 $. Avant de débuter les travaux, les citoyens doivent obligatoirement communiquer avec le service de l’aménagement et de développement du territoire de la ville.
Pour en savoir plus sur ces deux programmes, consultez le site web de la ville à http://www.ville.dunham.qc.ca/fr/
Rappelons les propos que tenait récemment dans nos pages** Florent Barbecot, professeur d’hydrogéologie à l’Université du Québec à Montréal et titulaire d’une chaire stratégique en hydrogéologie urbaine : « Si la recharge des nappes phréatiques tendait à diminuer, les conséquences sur les zones humides qu’elles soutiennent ou sur les quantités exploitables pour l’alimentation des populations et l’agriculture pourraient être dramatiques, fait ressortir Florent Barbecot. C’est pour ça qu’il faut des outils de veille à long terme. Et il faut répéter le message : Attention ! Il se passe des choses, qui sont parfois très ténues à observer, mais dont les conséquences, à long terme, sont graves. » Selon le professeur, il faudrait « sanctuariser » de grands pans de nos territoires afin d’assurer la recharge des réserves d’eau souterraines.
** https://journalstarmand.com/lor-bleu/