bbPour cet article de journal, on m’a demandé de parler de mon voyage aux Îles-de-la-Madeleine. Holà ! me suis-je dit, qu’est-ce que je peux raconter à ce sujet ? Je dis cela parce que ce fut un été complètement bouleversant… Et comme réponse à cette question m’est venue l’idée de vous faire partager, par amalgame d’un poème et d’une intro en prose, des réflexions que mon voyage a suscitées en moi. Bonne lecture et, surtout, amusez-vous.
Qui suis-je si… ?
Si je ne suis pas la personne qu’on aime
Ni l’ami qui nous estime. Qui suis-je ?
Si je ne suis pas le rêve que je caresse
Ni plus celui que je croyais être. Qui suis-je ?
Si le plancher sous mes pieds s’ouvre
Et que les murs et le toit disparaissent ?
S’il n’y a plus de points de repères ?
Si la matière et l’esprit n’existent plus ?
Qui suis-je, quand tout ce qui reste
C’est moi suspendu dans le vide infini ?
Qui suis-je ? sinon une conscience qui choisi
De donner ou de ne pas donner du sens à sa vie ! ? !
(Kant)
« La beauté est dans les yeux de celui qui la regarde »
Tendrement, la beauté divine
L’éther éternel pénétré
Mouvement immuable
L’espace s’ouvre
Les dimensions s’assouplissent
L’irréel enfante
L’invisible courbe l’horizon
Le soleil se divise en milliards
Les âmes se rassemblent en un seul
Le voile s’estompe
Les humains se rappellent
À l’envers de la peur, il y a l’amour
De l’autre côté du néant, il y a existence et plénitude
En la plus infime partie de nous-même, il y a l’autre
En l’essence même de l’humain, il y a quintessence de l’univers :
On est à la vie ce que l’on est à soi-même
Le voile dissipé
L’humanité sublimée
L’éternité à recommencer