La nouvelle année, c’est dans quelques semaines et, à cette occasion, il est d’usage de se souhaiter mutuellement plein de bonnes choses. Dans l’temps du jour de l’An, on échange des vœux de bonne année, on se donne la main, on s’embrasse… Oups ! Peut-être que nous devrons revoir un peu nos façons de faire. Il semble que la pandémie qui perdure et un certain nombre d’autres catastrophes qui affligent notre monde nous, obligent à remettre en question deux ou trois choses que nous tenions pour acquises.
À l’issue de près de deux ans de confinement et de mesures sanitaires diverses, nous avions souhaité un retour à la normale ou quelque chose d’approchant. Cependant, ce virus continue de contrer nos espoirs. Il trouve encore suffisamment de personnes non immunisées, dans divers coins de la planète, pour se répandre, s’adapter et poursuivre sa marche mortelle ; en effet, il a déjà ôté la vie à plus de cinq millions d’entre nous. Alors peut-être devrions-nous envisager de garder encore une certaine réserve en ce qui concerne les poignées de mains et les bisous, câlins et autres embrassades. Qu’on le veuille ou non. Quelles que soient nos croyances. Envers et contre toutes nos naïves illusions. Ce virus est bel et bien parmi nous et il est loin d’être mis hors d’état de nuire.
C’est sans compter les fléaux qu’entraîne déjà le réchauffement climatique : augmentation du nombre d’épisodes de grandes canicules, de sécheresses et d’incendies de forêts qui en résultent et, d’autre part, inexorable montée des eaux causée par la fonte des glaciers, accroissement des précipitations intenses associées au dérèglement climatique ainsi que des inondations et des glissements de terrain qui s’ensuivent.
Lors de la COP26, la dernière conférence climatique, qui s’est déroulée en Écosse en novembre, on a compris que l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C ne serait vraisemblablement pas atteint et qu’on se dirige plutôt vers un réchauffement global d’au moins 2,7 °C à l’échelle de la planète. Selon Alain Bourque, directeur général d’Ouranos, le consortium québécois de recherche en climatologie, la hausse des températures serait plutôt de 3,5 °C, voire de 4 °C, pour la portion sud du territoire du Québec, c’est-à-dire chez nous. Plus au nord, ce réchauffement pourrait atteindre les 5,4 °C.
Comme pour la COVID-19, les changements climatiques sont bel et bien parmi nous et ils sont appelés à faire partie du décor pour les prochaines décennies. Oublions notre croyance naïve en un imminent retour à la normale. Nous devons maintenant faire face à la réalité factuelle en nous adaptant à la situation et en adoptant un mode de vie et une attitude qui contribueront à limiter les dégâts. C’est la seule lueur d’espoir possible.
Pour ce faire, nous aurons besoin de courage. Le courage d’accepter de voir les choses en face et celui de persister à faire ce qu’il faut pour garder espoir en des jours meilleurs. Par amour de nous-mêmes et de ceux qui nous suivront.