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Mathieu Voghel-Robert

Mathieu Voghel-Robert est né à Saint Armand (Pigeon Hill). Il y a grandi et y a fréquenté l’école. Il vient de terminer des études universitaires en journalisme à Montréal. Au cours des dernières années, vous avez déjà eu l’occasion de lire quelques-uns de ses articles, qu’il a généreusement offerts au journal de son village natal. Le Saint-Armand l’a embauché comme stagiaire, notamment pour couvrir tout ce qui concerne la gestion locale du couvert forestier, sujet d’actualité en cette année internationale de la forêt.  Laissons-lui donc la plume.

L’histoire du Québec est intimement liée à celle de la forêt. Que l’on pense au début de la Nouvelle-France : les « quelques arpents de neige » de Voltaire ont bien aidé la marine française. Les forêts de chênes du sud de la colonie se sont transformées en mâts, ponts, proues et poupes. Un peu plus tard débutent la grande saignée, la ruée vers l’or vert et la conquête du Nord : la pitoune et la drave resteront à jamais gravées dans la mémoire collective ainsi que dans le fond de nos rivières.

Vient ensuite l’âge d’or des pâtes et papiers, poumon économique de la plupart des régions. De la forêt, on en a à revendre ! Mais à coup de deux par quatre, l’industrie s’est mise des bâtons dans les roues. Les gouvernements et travailleurs de la forêt découvrent les défauts de l’ALÉNA, mis en évidence lors de la crise du bois d’œuvre qui n’en finit plus. Et puis, viennent les fermetures. Une, deux, trois, puis on ne les compte plus. Des erreurs médiatiques autant que boréales. « Avez-vous remarqué qu’avec les coupes à blanc, on remarque plus les Indiens », ironise Richard Desjardins.

C’est aujourd’hui l’aube d’un printemps timide. Les mentalités ont changé, sinon les discours. Nouvelles politiques, nouveaux objectifs par lesquels les législateurs et les compagnies tentent de créer un équilibre entre exploitation, productivité et conservation.

En cette année internationale de la forêt décrétée par l’Assemblée générale des Nations Unies, Le Saint-Armand joint sa voix à l’organisme qui fait le vœu pieux de « renforcer les initiatives visant à promouvoir la gestion durable, la préservation et le développement des forêts sur le plan mondial », dixit le communiqué de presse. Beau jargon onusien pour dire que cette année sera consacrée à la forêt.

Au cours des prochains numéros, votre journal présentera un dossier sur différentes facettes de la foresterie locale. Le présent article met en contexte un litige en abattage illégal. La Commission de protection du territoire agricole du Québec  (CPTAQ) condamne une famille d’agriculteurs du canton de Bedford à payer 160 000 $ d’amende. Retour sur le jugement et impressions des principaux intéressés.

Nous vous présenterons, dans les prochains numéros, l’évolution du couvert forestier de la région, ses richesses et ses faiblesses. Nous jetterons aussi un regard attentif sur les règlements municipaux concernant la forêt. Ils seront analysés à l’aide d’une grille de comparaison avec les versions précédentes et ceux des voisins. Aussi au programme  :  portrait économique des bénéfices du bois, coup d’œil sur le plan d’action de la MRC pour la promotion des forêts privées ainsi que rencontres avec les gens qui travaillent la matière ligneuse.

Voir l’article « Quand l’érable vous passe un sapin »