On ne choisit pas où l’on naît mais généralement on a la possibilité de choisir où on sera plus tard. L’idée a été lancée, de la part d’un des membres de ce journal, d’écrire un article concernant l’exode rural. Mais pas n’importe quel exode, l’exode des jeunes ! Pourquoi tant de jeunes quittent-ils Saint-Armand pour la grande ville ? Par profession, par curiosité, par défi… Par le biais de nos souvenirs et de notre vie passée à Saint-Armand, nous ouvrons cette chronique dans le but d’exposer le phénomène de l’exode rural à travers les yeux de deux jeunes qui ont quitté Saint-Armand pour Montréal, il y a de cela trois ans, soit après leurs études secondaires.
À défaut d’avoir une grande théorie sur l’exode rural à vous proposer, je vous ferai part de mon expérience personnelle. Mon intérêt pour la « grande ville » apparaît dès le plus jeune âge, alors que mes parents m’y amenaient pour des sorties de tous genres. Je me rappelle que je regardais du pont Champlain les immenses édifices approcher à toute allure. J’étais incroyablement excité à l’idée que nous nous faufilerions dans cette ville frénétique, gigantesque et vertigineuse. C’est la première impression que j’ai eue, ma curiosité avait été vivement suscitée. Quand j’ai terminé mes études secondaires, j’avais un choix à faire quant à l’endroit de prédilection pour : poursuivre mes études, m’établir, travailler et où il y aurait le plus de possibilités pour m’épanouir. Quels étaient les choix qui s’offraient à moi ? Quitter Saint-Armand pour Montréal ou poursuivre mes études dans un cégep environnant ; et si les études ne m’intéressaient plus, qu’allais-je faire ? Pour moi le choix était clair, j’avais envie de me diriger dans un milieu où la culture foisonnait, où il y aurait sans cesse des activités, où je pourrais me nourrir de diversité et de nouveauté. C’est alors que j’ai choisi Montréal. Pour conclure, je dirais ceci : je pourrais retrouver cette même effervescence à la campagne, en m’impliquant à l’essor de cette dernière, mais le goût de l’aventure était plus fort. Toutefois, si j’ai préféré la ville à la campagne, je ne la renie pas pour autant, ses espaces verts et son air pur me manquent.