Antonio Vivaldi
Avec l’humidité de 100 % annoncée, les parfums d’Italie que nous proposait le chœur classique de l’Estrie ne pouvaient qu’embaumer l’air et nous transporter dans cette terre si fertile de belles mélodies. Ce dimanche après-midi, l’Église anglicane de Frelighsburg était remplie de l’élégance harmonique qui caractérise l’Italie de la période baroque. Nous étions invités à savourer les célèbres concertos Les Quatre Saisons du maître Antonio Vivaldi, mais réinventés. La curiosité l’emportant, nous n’avons pu résister à l’idée d’aller écouter ces mélodies bien connues, accompagnées d’une partition chantée, ce qui relève du jamais entendu. Nous avons appris que Vivaldi composa les concertos devenus célèbres à partir de quatre courts poèmes, racontant chacun une histoire. Et c’est avec brio que François Panneton, le directeur musical du chœur, les a mis en musique. Majestueusement exécutée par la chorale d’une cinquantaine de membres et de sept musiciens accompagnés de deux solistes, l’œuvre musicale qui de fait partie intégrale de ma jeunesse revêt une dimension nouvelle, une élégante fraîcheur.
Je m’en voudrais de ne pas mentionner la grande force et la justesse vocale du baryton soliste Cosimo Oppedisano. Le programme offrait d’autres pièces savamment intégrées, des airs de Cerarini, Curti et Denza, entre autres, qui nous ont plongés dans le monde italianisant. Des bravos retentissants sont de mise. Mon seul regret est que la prestation n’ait pas été enregistrée. Dommage, on aurait voulu réentendre encore et encore ces concertos, revus façon Panneton.