Le samedi 20 mars se tenait à NotreDame-de-Stanbridge un forum de discussion, organisé par la Corporation Bassin Versant Baie Missisquoi. Des présentations se sont succédées toute la matinée, suivies chacune d’une courte période de questions, sur la situation des activités agricoles et forestières dans le bassin versant. Après le dîner, les participants se sont divisés en trois groupes pour faire la liste des obstacles qui nuisent à l’amélioration rapide de la qualité des eaux dans le bassin versant et trouver des solutions possibles.
Problèmes et solutions
Parmi les problèmes recensés, pour les activités agricoles, on a cité la difficulté de changer rapidement les mentalités et les pratiques tant au gouvernement (qui n’a pas réagi assez vite et qui ne dégage pas les fonds nécessaires) que chez les agriculteurs et dans la population, la concentration sur le maïs grain, le manque de relève, l’endettement et les situations de détresse émotionnelle chez les agriculteurs, la fragilité particulière du bassin, le manque de vision à long terme, le manque de solutions économiques viables, la position du syndicat des agriculteurs qui protège ses membres au détriment de l’environnement, la surabondance de lisier, etc. ; et pour les activités forestières, la valeur agricole des terres supérieure à la valeur forestière, les problèmes de juridiction dans l’application des règlements, le manque de sensibilisation des agriculteurs et de la population, etc. Parmi les solutions avancées, pour l’agriculture : diminuer les contraintes administratives, gagner l’adhésion d’un plus grand nombre d’agriculteurs à l’obligation de mettre en place un plan agroenvironnemental de fertilisation (PAEF) dans leur ferme, faire appliquer les plans et en assurer le suivi, modifier les programmes d’aide pour favoriser l’agriculture durable, réduire les intrants, multiplier les bandes riveraines, apporter une aide technique, poursuivre les recherches, favoriser les fumiers solides et l’agriculture biologique, etc. ; pour les activités forestières : prononcer un moratoire sur le déboisement, protéger les forêts existantes, historiques, en danger ou exceptionnelles, assurer la biodiversité, ne pas déboiser pour le lisier mais le traiter, etc.
Cette rencontre fut extrêmement riche en enseignements, une occasion de faire le point et de mesurer le chemin parcouru et celui qu’il reste à parcourir.
Nous vous donnerons dans le prochain numéro un compte rendu de la 2e consultation sur les activités municipales et industrielles.
Retenez les dates des deux colloques à venir :
le 22 mai, à Venise-en-Québec, au Casino Champlain, 29, avenue Venise Ouest. Thème : Les activités récréotouristiques et socioculturelles ;
le 19 juin, à Bedford, à la Salle communautaire, 14, rue Philippe-Côté. Thème : Qualité des eaux et santé. Venez nombreux.