Jean-Pierre devant une de ses œuvres (Photo : Marie-Josée Roy)
MLV : Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à l’art en général et au vitrail en particulier ?
JPC : Tout jeune, j’ai été sensibilisé à l’architecture, car ma mère nous emmenait faire des visites à la gare centrale et à d’autres endroits architecturaux. Ma mère avait une sensibilité d’artiste ainsi qu’une ténacité qui m’ont marqué. Pour le vitrail, j’ai eu un coup de cœur en visitant l’atelier d’Aristide Pigeon, à Mont-Saint-Grégoire, où j’ai pris mes premiers cours de fin de semaine.
Professionnellement parlant, comment vous décrivez-vous ?
Je suis un vitrailliste, un éternel débutant qui travaille en incluant dans ma créativité la simplicité et la nécessité.
Quels ont été vos premiers pas dans votre métier ?
Chez nous, dans la cave, il y a de cela 15 ans.
Quelle expérience a marqué significativement votre travail ?
La lecture d’un livre, L’alchimiste, la « légende personnelle » de Paulo Coelho. C’est un livre exemplaire de la quête d’une vision, puis de la persévérance qu’il faut pour respecter celle-ci.
Quel est l’objectif de votre recherche et quel rôle y jouez-vous ?
Mon rôle est celui de garder mon regard d’enfant lorsque je découvre avec surprise le résultat d’une cuisson de verre. Je pense qu’il n’y a jamais d’erreurs et que je dois toujours composer avec l’imprévu.
Quels sont vos vitraux favoris ou vos inspirations préférées ?
Mes inspirations sont les empreintes de la vie, les traces du cœur.
Dans quelle part de votre processus créateur trouvez-vous le plus de satisfaction ?
Le défi, la surprise et l’exaltation de mener quelque chose du début à la fin.
Quelle personne ou quelle chose a une importance majeure dans votre travail ?
Laurent Viens, sculpteur et peintre, qui par son inspiration et ses réflexions me pousse à aller plus loin.
Avez-vous un projet en rêve… et un réalisable ?
Aller exposer à New York et m’y rendre en Harley Davidson.
Êtes-vous optimiste ou pessimiste face à un acheteur éventuel ?
Je me dois d’être optimiste et sensible, lors d’une commande par exemple, car celle-ci va refléter mes sensations et mes émotions à l’endroit de l’acheteur.
Quel conseil donneriez-vous à un débutant ?
90 % de travail et 10 % de talent.
Que feriez-vous si vous gagniez le gros lot de la 6/49 ?
J’ouvrirais une galerie d’art à Saint-Armand.
Quel artiste allez-vous rencontrer pour la prochaine entrevue ? Ou bien est-ce une surprise ?
Je garde ça comme une belle surprise !