C’est dans un contexte de crise agricole généralisée, où l’absence de relève est préoccupante, que la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois s’est donné comme objectif de revoir la manière de penser et de pratiquer l’agriculture. Le 5 mars dernier, nous avons déposé un mémoire à la Commission, mémoire qui décrit notre difficile parcours vers l’établissement et qui invite la CAAAQ à recommander des politiques qui permettraient un certain morcellement des terres en zone verte afin de favoriser le maraîchage intensif sur petite surface.
En voici un extrait :
« Notre expérience depuis 5 ans nous indique que la demande pour des légumes frais produits localement est nettement supérieure à l’offre.(…) L’établissement et la rareté de terres à dimensions convenables demeurent les principaux obstacles à l’éclosion d’une nouvelle agriculture de proximité.
Nous sommes d’avis que la Commission devrait absolument revoir les politiques de la CPTAQ afin que cette dernière favorise un certain morcellement des terres en lots beaucoup plus petits et abordables pour des opérations agricoles sur petites surfaces. (…) Nous sommes d’avis qu’ici repose le plus pressant changement à envisager pour une nouvelle politique agricole et rurale.
Le maraîchage intensif sur petite surface peut permettre plus facilement à de nouveaux agriculteurs de s’établir et de jouer à nouveau un rôle important dans le système de production alimentaire (…). Si la Commission est sincère dans son initiative d’inclure toute forme d’agriculture dans un plan de développement rural, d’alimentation et de gestion des territoires, nous l’invitons à prendre en considération notre expérience à Saint-Armand afin qu’elle devienne profitable pour l’ensemble de la communauté agricole. »