L’ancienne gare, où se trouve actuellement le comptoir de la Caisse populaire Desjardins de Bedford (Photo : Éric Madsen)
Fermeture du comptoir de la Caisse populaire
Le 30 juin prochain, le comptoir de la Caisse populaire de Bedford à Saint-Armand sera définitivement fermé. C’est la décision qu’ont prise unanimement les gestionnaires de la Caisse de Bedford le 4 janvier dernier, après avoir étudié la question et conclu que le comptoir n’était plus rentable depuis un bon moment déjà. Sans compter le salaire de Francine Fréchette, notre « caissière populaire », qui conservera par ailleurs son emploi à la Caisse de Bedford, il en coûte plus de 38 000 $ par année pour offrir le service à une clientèle de plus en plus réduite, puisque la majorité des transactions s’effectue désormais par guichet automatique ou par le service Accès-D du mouvement Desjardins. Les citoyens de Saint-Armand devront donc désormais se rendre à Bedford ou avoir recours au service Accès-D (par téléphone ou par Internet). Pour en savoir plus sur ce service et sur la façon de l’utiliser, la Caisse met à votre disposition des dépliants que vous pourrez vous procurer au comptoir de Saint-Armand. De plus, Francine se fera un plaisir d’aider les personnes qui souhaitent s’initier à l’emploi du service téléphonique.
Formation d’un comité consultatif d’urbanisme
Suite à une assemblée d’information sur un projet de zonage de production visant l’élevage porcin qui se tenait le 31 mai 2006, un groupe d’Armandois proposait que la municipalité forme un comité de citoyens et d’experts chargé de définir, avec la population de Saint-Armand, le genre d’agriculture que l’on entend pratiquer sur le territoire, tout en tenant compte des autres aspects de la vie de la communauté. Une remarquable mobilisation se mettait en place au sein de la population pour demander que le conseil municipal n’adopte pas le règlement de zonage de production tel que présenté par la MRC, mais qu’il entame plutôt un processus de réflexion et de consultation populaire.
Or, le règlement en question a été adopté en juillet 2006, sans discussion ni consultation, et sans qu’aucun comité consultatif ne soit formé. Devant l’insistance de citoyens, qui, à chacune des assemblées municipales, ont réitéré leur souhait qu’un tel comité soit mis sur pied dans le but de répondre aux aspirations légitimes de la population, le Maire annonçait, en décembre 2006, la formation, en lieu et place, d’un Comité consultatif d’urbanisme (CCU). A souligner que l’ancien CCU de Saint-Armand avait été dissous en février 2006.
Au sens de la Loi québécoise sur la gestion municipale, « le CCU est un groupe de travail composé d’au moins un membre du conseil municipal et de résidents choisis par ce dernier pour guider, orienter et soutenir son action en matière d’urbanisme ». Ses membres ne sont pas rémunérés et le CCU n’a donc aucune incidence budgétaire importante. Par ailleurs, certaines règles de gestion du territoire ne peuvent s’appliquer que dans les municipalités qui se sont dotées d’un CCU. Or, c’est durant l’année où Saint-Armand a été privé d’un CCU que le Conseil a adopté le règlement de zonage de production contre la volonté citoyenne.
Au moment d’écrire ces lignes (début avril 2007), on ignorait toujours quelles personnes, parmi les 7 ou 8 qui, selon le Maire, ont posé leur candidature, seraient choisies par le conseil municipal pour siéger au CCU. Ce que l’on sait par contre, c’est que le conseil municipal a annoncé lors de la dernière assemblée (2 avril) qu’il comptait modifier le règlement 35-02 (règlement constituant un CCU) de façon à ce que son président et son secrétaire soient nommés par lui.
Bref, tout semble indiquer que le présent conseil municipal souhaite éviter que les citoyens participent de trop près à la gestion des affaires municipales. Interrogé au sujet des mandats qu’il entendait confier au prochain CCU, le maire Réal Pelletier a souligné que ses membres seraient appelés à se prononcer sur un projet de Plan d’aménagement d’ensemble que le Conseil lui soumettra dans six mois, si tout va bien.
Il nous semble que la consultation populaire et la participation citoyenne doivent précéder l’élaboration de plans d’ensemble et non pas lui succéder. La Loi prévoit d’ailleurs qu’un CCU peut, « de sa propre initiative » et « sans mandat assigné par le conseil municipal, simplement dans l’intérêt de la collectivité », tenir des séances d’information et des consultations publiques afin de pouvoir adéquatement « instruire le conseil municipal des préoccupations de ses citoyens ». Nous estimons que l’actuel conseil municipal fait fausse route en matière de démocratie et que sa gestion manque de transparence.