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Saint-Armand vu du ciel

Monique Létourneau et Eric Madsen

Photo : Monique Létourneau

Par beau temps, les paramotoristes sont tels de grands oiseaux aux couleurs vives qui survolent l’Armandie. Leur paramoteur consiste en un petit aéronef surmonté d’une voile elliptique, comme celle du parapente. En-dessous, un pilote harnaché à une sellette, les pieds dans le vide, se déplace à une vitesse d’environ 40 km/h. La puissance du moteur qui les propulse varie selon le poids du pilote ; elle va de 80 à 100 cc de cylindrée. Au sol, le paramoteur se porte comme un sac à dos. Le décollage se fait à pied sur un terrain plat. Le pilote doit donner une bonne impulsion face au vent afin de gonfler l’aile et courir jusqu’à ce que la vitesse permette d’établir une portance suffisante et de pendre son envol. Un jeu d’enfant…

Gilles Larochelle prêt au décollage

Le paramoteur est l’aéronef motorisé le plus petit et le plus léger qui soit. Il peut tenir dans le coffre d’une voiture tandis que son aile souple peut être pliée et portée dans un sac. Comme il est facilement dirigeable, il permet de revenir à son point de départ et, par conséquent, ne nécessite pas d’équipe au sol pour la récupération, contrairement à la montgolfière ou au parapente. Le moteur possède une autonomie d’environ trois heures. Si une avarie de moteur survient, l’appareil peut facilement planer, ce qui permet au pilote de se poser. Mayday… Mayday.Au Canada, le paramoteur doit, comme c’est le cas des avions, être immatriculé. En outre, son pilote doit détenir un permis de Transport Canada qu’il aura obtenu à l’issue d’une formation théorique d’une vingtaine d’heures et de trente vols supervisés.

Norbert Tremblay Monique Létourneau Jean-François LeblancDécollage à Pike-River

Des règles strictes sont aussi imposées : obligation de tenir un journal de bord consignant les données du vol, interdiction de voler la nuit ou dans certaines zones, par exemple les aéroports, les bases militaires, les prisons. Un agent de la Sûreté du Québec peut même contrôler les papiers du pilote.Aux dires des pilotes, le paramoteur permet d’évoluer dans toutes les directions et procure un sentiment de liberté incroyable. À une altitude de 500 pieds (au-delà, il commence à faire froid), l’Armandie offre des vues magnifiques. Au sol, les repères sont nombreux : clocher d’église, pont couvert, routes. À vol d’oiseau, la région devient un délice pour les yeux.Ce sport est relativement nouveau. Ainsi, l’Armandie compte tout au plus cinq ou six paramotoristes. Au Québec, il y en aurait de 600 à 800. Si l’envie vous prend de voler avec eux, il vous en coutera environ 12 000 $ en matériel et formation.La prochaine fois que vous entendrez voler des paramoteurs, n’hésitez pas à saluer ces grands « oiseaux ».

Photos : Monique Letourneau