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- Patrimoine -

Quel avenir pour nos églises ?

Héloïse Landry

Au mois de novembre dernier, une cinquantaine de paroissiens de Notre-Dame-de-Lourdes et de Saint-Philippe se sont réunis, à l’invitation du Comité de réflexion sur l’avenir des communautés et des églises de l’Unité pastorale des Frontières.

Ce comité d’étude avait été créé en mars dernier dans le but de recueillir des données sur la fréquentation des églises et les coûts qui y sont associés. Constitué principalement de l’équipe pastorale, de la Fabrique et de l’Unité pastorale des Frontières, ce comité a présenté à la communauté des éléments essentiels permettant de bien saisir les enjeux que représente chacune des décisions à venir. Plus encore, ce travail de synthèse a permis de considérer et d’évaluer l’ensemble des éléments observés et de bien dégager les enjeux importants comme l’évangélisation, la pastorale, la situation démographique, géographique et financière ainsi que l’état des édifices.

Quelques chiffres présentés par le comité :

  1. 2750 places sont disponibles dans les 6 églises de l’Unité mais seulement 405 personnes sont présentes aux assemblées (14 % de l’espace est utilisé).
  2. Pour 104 paroisses du diocèse, 84 prêtres sont actifs dont 38 âgés de moins de 65 ans. En 2015, 27 prêtres auront moins de 69 ans.
  3. Aucune des 6 églises de l’Unité pastorale des Frontières n’a de valeur historique ou architecturale reconnue au niveau national.
  4. Il en coûte 12 950 $ par année pour 28 célébrations, soit 463 $ par célébration.

(Tarifs à titre indicatif : mariage 225 $ : funérailles :300 $ : baptême : 30 $.)

Voilà l’essentiel de la problématique. Les biens que possèdent l’Église catholique et les paroisses ont été constitués pour des motifs religieux et, plus précisément dans le cas de ceux appartenant à une fabrique, pour fin d’exercice de la religion catholique. Dégagées de leur importance première, les églises seront appelées à disparaître ou à changer de vocation pour répondre aux besoins de la communauté chrétienne et à ceux de la société civile. C’est ainsi qu’un projet d’avenir pour les bâtiments devra être envisagé par l’ensemble de la collectivité de Saint-Armand.

La question n’est pas aussi simple que l’on pense car des travaux de réfection évalués à près de 150 000 $ pèsent lourd sur ce qu’il en coûtera à d’éventuels acquéreurs. Cet aspect financier, ajouté à la situation géographique et démographique (éloignement des centres urbains en regard d’un projet culturel viable), sont des points de questionnement majeurs et supplémentaires.

Lors de la période de questions, il fut suggéré en autres que la Municipalité évalue la possibilité d’acquérir l’église Notre-Dame-de-Lourdes pour lui donner une autre vocation. Le Maire prévoit étudier la question avec les membres de son Conseil et, le cas échéant, il pourrait organiser des consultations publiques. Il n’écarte pas la possibilité de tenir un référendum qui déciderait si la Municipalité doit acquérir ou non l’église.