Conférence de presse à Frelighsburg, le samedi 29 mai 2021
Chaque année, le retour du beau temps s’accompagne du vrombissement des motos et des autres véhicules pétaradants. Les citoyens de Brome-Missisquoi en ont assez et s’en plaignent depuis longtemps, ce que confirme Robert Desmarais, directeur général de la MRC, qui affirme que le problème est récurrent depuis au moins une dizaine d’années.
L’hiver dernier, Bob Lussier, conseiller municipal de Frelighsburg, a donc mobilisé quelque 200 de ses concitoyens afin de sensibiliser les autorités à cette bruyante problématique estivale. Il en est résulté la création du Comité sécurité publique (CSP), chargé de solutionner le problème. Il s’agit d’un groupe de travail composé de sept élus du territoire de Brome-Missisquoi et de deux membres de la Sûreté du Québec (SQ) qui est présidé par Sylvie Beauregard, mairesse de Cowansville.
Le 30 mai dernier, à l’occasion d’une conférence de presse donnée à Frelighsburg, celle-ci déclarait que le CSP « doit trouver des moyens et des stratégies pour communiquer à la population et aux visiteurs les mesures sécuritaires à adopter ». Ironiquement, ses propos étaient couverts par le bruit d’un groupe de motocyclistes qui passait par là à ce moment précis.
Ce même jour, les représentants de la SQ, qui étaient postés en trois points clés de la municipalité afin de faire appliquer les nouvelles mesures mises de l’avant, ont annoncé leur volonté d’assurer une plus grande présence sur l’ensemble du territoire dans le but de régler le problème de nuisance sonore, de même que celui de la vitesse excessive, également remarquée à Frelighsburg. Les policiers veulent s’assurer que les règles y sont respectées. Le lieutenant Éric Santin, directeur du poste de Brome-Missisquoi, a tenu à rappeler qu’il est interdit de « modifier, en partie ou complètement, un silencieux conforme au code de la sécurité routière ».
L’automne prochain, il sera intéressant de sonder les citoyens de Frelighsburg, histoire de savoir s’ils auront remarqué une diminution du nombre et de l’intensité des nuisances durant l’été ou si tout cela n’aura été qu’un exercice de relations publiques. Il serait aussi souhaitable de connaître le nombre de contraventions que la SQ aura émises dans le cadre de ces opérations policières.