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Policiers recherchés (2)

Agente Mélissa Pelletier

La Sûreté du Québec, comme d’ailleurs plusieurs autres services de police du pays, est présentement en période de recrutement accru. Dans la dernière parution du Saint-Armand, je vous avais parlé des conditions requises pour être policier et vous avais raconté mon parcours en techniques policières.

Tel que mentionné précédemment, il ne s’agit là que du préalable nécessaire pour être admis à l’École nationale de police de Nicolet, seul établissement pouvant accréditer un policier voulant faire carrière dans la Belle Province.  Voilà donc la suite de mon cheminement vers le métier de policier.

Fraîchement diplômée du programme de techniques policières au Cégep John Abbott, j’ai consacré une partie de mon été à ma préparation physique et mentale pour mon entrée à l’École nationale de police du Québec.  J’ai dû me soumettre à un second examen médical complet de préadmission.  Puis, à l’automne, on m’a convoquée à l’examen physique, le TAP test.  Il s’agit d’un test d’aptitudes physiques comprenant, entre autres, un circuit chronométré prenant la forme d’un parcours à obstacles que le candidat doit compléter sous une contrainte de temps, portant sur lui une veste et une ceinture lestée d’un poids total de 6,5 kg, le tout dans le but de simuler le port des divers équipements du policier.  Je pense que ce qui a été le plus ardu fut de me trouver parmi un groupe de candidats tous plus stressés les uns que les autres et de les voir sortir du gymnase, certains criant de joie suite à leurs succès, d’autre pleurant de déception suite à leurs échecs, et finalement d’attendre patiemment mon tour, sans trop savoir ce qui m’attendait.  Étant bien préparée, mon examen s’est très bien déroulé et je fus admise à l’École nationale de police du Québec !

Le programme de patrouille et gendarmerie est une formation d’une durée de quinze semaines pendant laquelle les aspirants-policiers font l’apprentissage de disciplines techniques comme le tir, la conduite de véhicules d’urgence et les techniques d’intervention physique. Pour chacune de ces disciplines, les aspirants-policiers font face à des contextes de formation qui simulent la réalité du travail policier.  Le campus est équipé d’un poste de police, de laboratoires, de salles et de bâtiments dans lesquels les étudiants acquièrent et exercent leurs compétences professionnelles, épaulés par le personnel instructeur qui agit à titre de guides auprès d’eux.  Des comédiens professionnels sont aussi mis à la disposition des aspirants-policiers lors de simulations et de jeux de rôle, leur permettant d’effectuer des interventions policières qui se rapprochent drôlement de la réalité du métier.  Tout au long du séjour à l’École, un certain côté paramilitaire côtoie la formation dans le but d’inculquer aux aspirants-policiers des notions de discipline.  Ces derniers doivent obligatoirement résider sur le campus, mis à part les fins de semaine, le tout dans le but de permettre un meilleur encadrement, favoriser l’esprit d’équipe et le sens des responsabilités.  De cette façon, les futurs policiers sont logés dans des dortoirs où ils doivent apprendre à vivre en groupe et à respecter des règlements très stricts, sous peine de sanctions et parfois même d’expulsion.  Nos chambres devaient toujours être « Spic and Span » ; un seul cheveu trouvé sur une taie d’oreiller ou bien une petite trace de doigt sur notre lampe de chevet nous valait une note négative à notre dossier.  Plusieurs aspirants-policiers évitaient même de dormir dans leur lit et optaient plutôt pour le plancher pour ne pas avoir à presser les couvertures, le matin venu.  À chaque début de journée, nous devions nous rendre au « rassemblement » où notre tenue était souvent soumise à une sévère inspection.  Effectivement, des souliers mal cirés ou bien un cheveu dépassant de notre képi pouvait, encore une fois, nous valoir une sanction négative.  Lors de ces « rassemblements », nous devions nous tenir au garde-à-vous, parfois suffisamment longtemps pour qu’il soit coutume qu’un aspirant-policier perde conscience. Peut-être que d’un œil extérieur, cette expérience a presque l’air inhumaine. Somme toute, mon expérience vécue à l’École nationale de police du Québec fut inoubliable, bien qu’éprouvante.  J’ai bien aimé la formation en tant que telle.  J’ai dû m’adapter à la philosophie paramilitaire de l’institution, pour en sortir avec une plus grande force de caractère.

Suite à l’obtention du diplôme du programme de patrouille et gendarmerie à l’École nationale de police du Québec, l’aspirant-policier doit faire ses propres démarches afin d’être embauché par l’un des corps policiers du Québec, que ce soit la Sûreté du Québec ou bien un corps de police municipal.  Pour ma part, j’ai opté pour la Sûreté du Québec, notamment pour la variété du travail offert. Effectivement, un policier faisant carrière dans cette organisation peut décider de travailler dans un milieu urbain, sur les autoroutes, en campagne et même en région éloignée.  Il peut ainsi rouler sa bosse sur l’immense territoire du Québec et y vivre des expériences hors du commun.  De plus, la Sûreté du Québec offre de grandes possibilités d’avancement et de perfectionnement pouvant mener à plus de 250 fonctions distinctes au sein de l’organisation, telles les fonctions d’enquêteur, de maître-chien, d’agent d’infiltration, de technicien en scène de crime, de patrouilleur-nautique pour n’en nommer que quelques-unes.

Pour être embauché à la Sûreté du Québec, l’aspirant-policier devra, encore une fois, réussir une troisième et dernière batterie d’examens comprenant une évaluation psychométrique, une entrevue de sélection, un examen médical, un test d’aptitudes physiques, un test de français, un test d’anglais oral et une enquête de préembauche visant à découvrir si le candidat dispose de bonnes mœurs. Ayant réussi toutes ces étapes, je fus finalement recrutée par la Sûreté du Québec.  À ma grande surprise, le poste qui me fut octroyé fut celui de Brome-Missisquoi, en plein dans mon beau coin de pays !

Mener une carrière de policier vous intéresse ? « Le respect des droits et la lutte contre l’injustice sont des enjeux majeurs pour vous ? Vous êtes autonome, polyvalent et en grande forme ?Vous souhaitez vous impliquer dans la communauté, aider les gens et contribuer à leur sécurité en travaillant avec eux ? Et, si en plus de tout cela, vous aimez le grand air, la  nature et une belle qualité de vie, rappelez-vous que la Sûreté du Québec est présente dans toutes les régions ! »1 Je vous invite à consulter l’adresse virtuelle ci-jointe pour de plus amples informations.

Sur ce, chers concitoyens, je vous salue et en profite pour vous souhaiter un merveilleux temps des Fêtes en toute Sûreté !

1– Tiré du site Internet de la Sûreté du Québec, www.sq.gouv.qc.ca