Pourquoi « Ô JARDIN DES ANCÊTRES » ?
Derrière l’église, à l’endroit où nous aménageons actuellement le jardin pédagogique intergénérationnel. se trouve un ancien cimetière. Inauguré le 10 septembre 1882, il a été fermé le 15 novembre 1900. Par décret, un nouveau cimetière a été aménagé à l’entrée du village pour les citoyens catholiques de notre municipalité. La raison de ce déménagement : un nombre accru de décès en conséquence de diverses épidémies ayant sévi à l’époque (fièvre typhoïde, tuberculose, diphtérie, variole, scarlatine et influenza). N’est-ce pas paradoxal que nous décidions de rendre hommage à nos ancêtres justement pendant une période de pandémie ? Contrairement à l’époque, où les règles de distanciation sociale n’existaient pas et où les mesures sanitaires étaient peu communes, il sera possible, 120 ans plus tard, de passer à travers cette épreuve de façon beaucoup moins dramatique et ce, grâce à la médecine et aux avancées de la science.
Nous sommes donc très heureux de redonner vie à cet espace en y plantant des arbres et des fleurs, en y favorisant la biodiversité tout en créant un espace de rencontre, de partage et, surtout, d’espoir.
Les Abénaquis
Avant la venue des colons blancs, les Abénaquis occupaient le territoire. Contrairement aux Iroquois, ce peuple semi-nomade n’était pas particulièrement reconnu pour ses talents de jardinier. Cependant, ils cultivaient du maïs, des courges et des haricots dans un même espace, dit jardin des trois sœurs, chacune de ces trois plantes apportant aux deux autres ses caractéristiques positives et bénéficiant des leurs. Nous comptons donc rendre hommage aux gens de cette Première Nation en cultivant les trois sœurs dans un petit coin du jardin.
Source : Inspiré de la présentation de Ginette Simard Gendreault aux élèves de la classe de 5e et 6e années de l’école Saint-Joseph, le 12 mars dernier.