La mairesse Ginette Simard-Gendreault
C’est à la toute nouvelle halte routière, aménagée en bordure du magnifique pont couvert qui sert de symbole à la municipalité, que nous avons rencontrée madame Ginette Simard-Gendreault, mairesse de Notre-Dame-de-Stanbridge.
D’entrée de jeu, madame Simard-Gendreault a tenu à mettre l’accent sur la qualité de l’équipe qui forme son conseil municipal et sur le style de gestion qui s’est installé depuis son élection, en 2009. « Nous avons pris l’habitude de nous réunir à huis clos durant la semaine qui précède nos assemblées publiques afin de discuter des divers enjeux municipaux », nous confie la mairesse. « Tous les conseillers émettent leurs idées et leurs suggestions et nous en discutons de manière très franche. Au terme de ces rencontres, nous arrivons à un consensus, généralement unanime, qui fait l’objet d’une recommandation, laquelle est présentée la semaine suivante à l’assemblée publique. Au bout de quatre ans, je suis assez fière de dire que je n’ai jamais eu à utiliser mon vote pour trancher quelque question que ce soit. »
Notre-Dame-de-Stanbridge compte 707 habitants, une population qui, au feeling de la mairesse, semble se maintenir et vivre dans une relative prospérité. « Nous avons de grands propriétaires terriens dont les affaires semblent aller de mieux en mieux d’année en année ; quant aux autres, je remarque que les maisons sont bien entretenues et les voitures assez récentes. En somme, il n’y a pas, chez nous, d’indices de misère perceptibles. De plus, nous avons toute une série de services que plusieurs petites municipalités doivent nous envier : une épicerie, une station d’essence, deux ateliers de mécanique, dont un est spécialisé dans la mécanique agricole, cinq ou six garderies d’excellente qualité, des services de coiffure… Il est vrai que nous avons perdu notre point de service de la Caisse populaire mais, en revanche, nous avons toujours notre bureau de poste, notre excellente école primaire et une bibliothèque publique qui a été inaugurée en 2011. D’ailleurs, nous venons tout juste de décider d’aider la municipalité de Lac-Mégantic à recréer sa bibliothèque : nous allons leur faire don de tous les livres dont nous avons plus d’une copie. »
La municipalité a une dette d’environ 2 millions de dollars essentiellement imputable aux travaux d’égouts et à la création du bassin de traitement des eaux usées effectués en 2010. « 23 % de cette dette est assumée par l’ensemble des citoyens, le reste, par les utilisateurs raccordés au réseau, précise madame Simard-Gendreault. Le service de la dette représente 0,72 $ par 100 $ d’évaluation. Malgré tout, nous avons réussi à nous créer un fonds de réserve qui s’élève à environ 200 000 $. C’est ce fonds de réserve qui nous a permis de doter notre Service des incendies d’un nouveau camion d’une valeur de 220 000 $ ; nous en avons payé la moitié comptant et nous avons financé le reste. Cette dette représente environ 15 $ par citoyen. »
De toute évidence, les finances de la municipalité sont gérées serré, sans compter que Notre-Dame peut également compter sur les redevances des carrières et des sablières qui lui ont permis, en 2012, de procéder à la réfection de la chaussée du rang Saint-Henri, dont la surface n’a désormais rien à envier au tapis d’une table de billard !
« Mais il ne faut pas vous méprendre, reprend madame Simard-Gendreault. La vraie richesse de Notre-Dame, ce n’est pas ses élus ou ses gestionnaires. Notre vraie richesse, ce sont nos bénévoles. L’an dernier, j’ai voulu les remercier en leur remettant un certificat… Eh bien, j’ai dû faire imprimer et signer pas moins de 120 certificats ! La jolie halte routière où nous nous trouvons aujourd’hui, est l’œuvre de Héritage Stanbridgeois, un groupe de bénévoles qui a pris l’initiative de mettre notre pont couvert en valeur. Cette année, ils ont reçu une aide du Pacte rural pour rédiger et installer des panneaux d’interprétation qui vont s’appliquer à mettre en relief l’histoire de notre pont couvert ainsi que celle de cette croisée des chemins qui s’appelle la Malmaison. Une belle histoire… Que vous viendrez lire sur nos panneaux ! »
Madame la mairesse et son conseil ont plusieurs projets en cours : aménagement d’un sentier pédestre agrémenté d’une pergola, le parc des Pionniers, une barrière à lamproies, pour éliminer ce prédateur de la faune aquatique, et surtout un plan de développement domiciliaire qui prévoit, dans un premier temps, la construction d’une quinzaine d’unités d’habitation. « Pour inciter les gens à s’établir chez nous, précise madame Simard-Gendreault, nous allons leur proposer un congé de taxes d’une durée de trois ans : congé de 100 % durant les deux premières années, de 50 % la troisième année. »
En novembre prochain, Ginette Simard-Gendreault compte bien se représenter à la mairie de Notre-Dame-de-Stanbridge : « Depuis ma retraite, je m’intéressais surtout à l’histoire patrimoniale et au golf ; depuis quatre ans, je découvre le plaisir qu’il y a à réaliser des projets qui servent mes concitoyens, et c’est un plaisir dont je ne suis pas encore prête à me priver ! »