La population de Saint-Armand compte près de 1 300 citoyens. Sept d’entre eux sont chargés de gérer les affaires de la municipalité au nom de l’ensemble des membres de cette petite communauté. Bon an mal an, ces sept citoyens doivent décider comment sera administré le million de dollars et plus qu’entraîne la prestation des divers services municipaux.
Au-delà de l’importante somme que cela représente, les décisions que doivent prendre ces gestionnaires auront souvent un impact important sur la qualité de vie de l’ensemble de la population. Ils sont non seulement responsables de la bonne gestion de notre argent, ils portent également la vision de ce que sera Saint-Armand dans le futur. Convenons qu’il ne s’agit pas d’une mince responsabilité. Leurs réussites nous profiteront durant des années, de même qu’à nos enfants. Leurs erreurs pèseront aussi sur les générations à venir.
Et comment ces personnes sont-elles rémunérées pour ce travail ? La réponse tient en un mot : « mal ». Ou peut-être en deux mots : « très mal ». Une misère à vrai dire. Pour être plus précis, la rémunération totale du maire et des six conseillers de Saint-Armand était de moins de 13 500 $ en 2005. C’est dérisoire si on tient compte des services que doivent fournir ces sept gestionnaires dont les actions engagent toute la communauté ! Étant donné l’ampleur de leur tâche et le temps qu’ils doivent y consacrer, ils sont payés bien au-dessous du salaire minimum.
En lisant les prévisions budgétaires pour 2006, on notera que les membres du Conseil ont voté un budget global qui s’élève à 13 895 $ pour la rémunération du maire et de ses six conseillers en 2006. Cela représente un maigre 2,6 % d’augmentation. C’est peu, trop peu.
Monsieur Réal Pelletier, qui entame un second mandat au poste de maire, a tenu à déclarer que lui-même et les conseillers en avaient décidé ainsi dans l’intérêt de la communauté. « On n’est pas là pour l’argent », a-t-il lancé.
De notre côté, nous estimons qu’il ne serait ni choquant ni déplacé de bonifier sensiblement la rétribution des élus municipaux. D’autant plus que, dans un proche avenir, les enjeux municipaux sont appelés à prendre une place considérable et à se complexifier et que, inévitablement, les populations vont exiger davantage encore de leurs élus.
La rédaction