Être victime d’un vol ou d’une introduction par effraction à domicile, c’est bien souvent bouleversant !Cela entraîne parfois de pertes pécuniaires ou nous prive de biens qui nous étaient pratiques, nécessaires, ou auxquels nous attachions une grande valeur sentimentale. D’autres fois, les pertes sont négligeables. Cependant, dans tous les cas, il s’agit d’une invasion de notre vie privée. C’est à mon avis ce qui nous trouble le plus ; savoir qu’une personne est entrée à notre insu sur notre propriété, dans notre domicile, pour s’emparer de nos biens et violer ainsi notre intimité.
Depuis quelques semaines, nous observons une certaine recrudescence d’introductions par effraction et de vols dans la municipalité de Saint-Armand. On s’y fait voler des outils et des biens divers. Les enquêteurs de la Sûreté du Québec détiennent certaines informations et poursuivent des pistes. Les patrouilleurs ont aussi été sensibilisés à la situation et ouvrent l’œil. Par contre, malgré l’effort déployé par notre organisation pour coincer ces criminels, il n’en demeure pas moins que les individus les mieux placés pour observer et détecter des activités suspectes au quotidien, ce sont vous, les résidents de la municipalité. Nous sollicitons votre collaboration afin de faire progresser les enquêtes en cours et ainsi traduire les responsables de ces délits devant les tribunaux.
Vous pouvez contacter en tout temps la Sûreté du Québec en composant le 310-4141 afin de formuler des plaintes officielles ou de nous transmettre des informations qui, au besoin, peuvent être anonymes. Une autre façon de transmettre des informations tout en préservant l’anonymat est le service INFO-CRIME.
Cet organisme de confiance a le mandat de recueillir des informations dans le but d’aider à résoudre des crimes. Tous les appels sont acceptés, mais aucun ne peut être retracé et ils ne sont pas enregistrés. Par la suite, les renseignements recueillis sont transmis au corps policier concerné dans le but d’une intervention éventuelle. Nous aimerions vous rappeler l’importance de déclarer les vols à la police, aussi négligeables soient-ils.
Vous pourriez effectivement détenir un détail qui peut vous sembler banal, mais qui pourrait aider à la résolution d’une enquête, permettant ainsi la mise en accusation des responsables.
Le thème du dialogue vivant entre la communauté et ses policiers m’amène à vous parler du programme Cisaille. En effet, nous sommes en plein cœur d’une période stratégique pour les « criminels aux pouces verts ». Saint-Armand, avec ses nombreuses terres et boisés, est un territoire prisé par les planteurs de marijuana. La mise en terre du cannabis s’étend du mois de mai au mois de juillet et la récolte a habituellement lieu au début de l’automne. Pendant cette période, les organisations criminelles s’approprient souvent sans permission les terres des agriculteurs et les terrains privés allant parfois jusqu’à menacer ceux qui s’opposent à leur projet, maintenant la communauté dans l’inconfort et la crainte. Une fois de plus, les résidents se sentent brimés dans leur intimité, ne disposant plus de la liberté de jouir de leur propre terrain. Répondant à cette situation, la Sûreté du Québec a instauré en 1999 le programme Cisaille, visant principalement à réduire l’expansion du phénomène des productions et du trafic de marijuana. Sur le terrain, les policiers participant aux opérations valident l’information transmise par le public pour ensuite saisir les plants de marijuana trouvés à ces emplacements. De plus, l’organisation utilise les voies aériennes dans le but de localiser davantage de plantations, les saisies n’étant donc pas nécessairement liées à une délation.
Le programme Cisaille s’avère une opportunité supplémentaire de collaborer avec les forces policières afin de cibler les réseaux qui sont à l’origine de ce fléau. Encore une fois, vous pouvez nous contacter en tout temps en téléphonant au 310-4141, appeler au poste de la MRC de Brome-Missisquoi au 450-266-1122 et parler directement à un enquêteur ou encore utiliser la ligne INFO-CRIME. Il existe également un autre moyen pour les agriculteurs de participer à la résolution de problèmes relatifs à la culture de marijuana. La Sûreté du Québec, en collaboration avec l’Union des p r o d u c t e u r s agricoles (UPA) de Saint-Hyacinthe, a instauré un contrat auquel les agriculteurs sont invités à adhérer. Ce contrat stipule que l’appliquant consent et autorise la Sûreté du Québec à utiliser les moyens nécessaires afin d’identifier la présence de plants de marijuana sur sa propriété et qu’elle peut procéder sans mandat à l’éradication des plants qui s’y trouvent. Il est aussi à noter que cette entente demeure confidentielle et que son adhésion peut être révoquée par le signataire en tout temps. Vous pouvez vous procurer ce document dans un poste de la Sûreté du Québec ou auprès de la Fédération de l’Union des producteurs agricole (UPA) de Saint-Hyacinthe.
« En refusant de fermer les yeux, vous contribuez à faire échec aux actes d’intimidation et de violence. Vous protégez ainsi votre qualité de vie et celle de vos concitoyens. »1
1. Tiré du site Internet de la Sûreté du Québec