Comment cultiver l’espoir quand tout s’arrête ? Comment voir la lumière au bout du tunnel quand celui-ci demeure dans la noirceur ? Eh bien nous n’avons pas d’autres choix que de faire confiance à la vie. Elle s’organise toujours pour répondre à nos demandes !
Pour voir loin, occupons-nous du présent
Déçus de ne pouvoir accompagner, à compter de la mi-mars, les élèves de l’école Saint-Joseph dans la préparation des semis, des ainés et des citoyens de la municipalité de Notre-Dame-de-Stanbridge ont relevé leurs manches et trouvé des façons différentes de réaliser la mise en place du jardin pédagogique intergénérationnel.
Pour voir loin, regardons autour de nous
Notre milieu de vie regorge de gens ayant acquis au fil du temps expériences, compétences, connaissances. L’isolement dans lequel nous sommes plongés depuis deux mois suscite, plus que jamais, le désir de participer à un projet collectif qui, un jour, nous réunira. Ainsi, l’un de nos citoyens, passionné de jardinage, a décidé de démarrer près de mille semis de plantes destinées aux citoyens et aux élèves. C’est notre maître-jardinier, notre « sage » comme dirait monsieur Legault. Un autre, notre maitre-charpentier, a conçu les bacs surélevés et veillé à leur fabrication. Nous avions prévu le faire avec les élèves, mais avons dû modifier notre planification.
De petites équipes de travail intergénérationnelles ont donc été déployées sur le terrain en respectant, bien sûr, les règles sanitaires mises de l’avant par la Santé publique. Enfin, d’autres ont proposé leur aide en fournissant de l’équipement, notamment un tracteur. Très important quand on prend de l’âge…
Moins de trois semaines plus tard, sept poiriers asiatiques d’environ deux mètres de haut issus de semences mises en terre il y a quelques années par notre maître-jardinier ont été transplantés dans leur nouvel environnement. Dix bacs remplis de terreau ont été ajoutés et trois grosses buttes ont été formées en vue de recevoir des plants de légumes. Tout cela en un temps record, sans complications et sans grande concertation ! On aurait dit une vraie chorégraphie ! C’est donc avec grand plaisir que nous pouvons annoncer, comme le veut la chanson, que « cet été nous ferons un jardin ». À compter du 20 mai, nous accueillerons avec grand bonheur les élèves de l’école pour leur première activité de jardinage.
Pour voir loin, inspirons-nous de pratiques innovantes
Le comité du jardin souhaite accroître la biodiversité de notre environnement. C’est pourquoi nous mettons de l’avant des principes de permaculture. Ainsi, nous avons utilisé du carton, (la très grande majorité provenant du Marché Gendreault), du paillis de bois raméal fragmenté, des branches de même que des feuilles mortes déposées à l’hôtel de ville cet automne par les citoyens. Ces matières organiques vont nourrir et régénérer le sol. Cette façon de faire a intrigué plusieurs citoyens qui nous ont posé plusieurs questions. Échanges fort intéressants. D’ailleurs, une famille a décidé de mettre l’épaule à la roue et de livrer, depuis sa résidence, branches, cartons et feuilles mortes. En plus de donner une seconde vie à ces matières qui encombraient la cour familiale, tous en ont profité pour faire de l’exercice.
Tous nos remerciements à Susan Muir design, André Forte (maître-jardinier), Simon-Larose (maître-charpentier), Pauline Grenier Bonneau, Marc Bonneau, Daniel Lanou, François Messier, Joseph et Robert Gaboriault, Ginette Simard Gendreault, Pierre Lanteigne, Roger Santerre, Pierre-André et Pierre Ouimet, Ève Paquin, Martine Bellavance, la famille Santerre-Lanou, Jean-Guy Roussel et Réjean Lemaire.
À noter que le jardin pédagogique intergénérationnel reste sous l’égide du Comité de développement stanbridgeois.