Photo no 2 : vitrail typique d’une église méthodiste (Photo : s.h.p.f./Nicole Dumoulin)
En 1818, l’arrivée d’un prédicateur wesleyen de Grande-Bretagne, le révérend Richard Pope, permet l’établissement d’une nouvelle mission méthodiste dans la région.
Un an plus tard, le révérend Richard Williams, un autre wesleyen britannique, vient s’établir dans la région après avoir érigé la première chapelle méthodiste dans la ville de Québec. Grâce à lui, la petite congrégation de Philipsburg se mobilise pour construire une église. En 1819, une parcelle de terrain est cédée à la fabrique par Philip Ruiter et James Taylor pour la construction d’une chapelle accessible au public. La pierre angulaire est posée le 20 juillet de cette même année et l’église est terminée en 1821.
C’est en avril 1820 que le premier registre officiel est créé et le premier baptême est célébré en mai de cette même année. Dès 1839, la congrégation du circuit de Saint-Armand compte 350 âmes.
De 1839 jusqu’en 1891, l’Église méthodiste de Philipsburg fait partie d’un circuit autonome. Suite à l’établissement de l’Église unie du Canada en 1925, l’église méthodiste devient une église unie et, en 1941, elle se joint à la charge pastorale de Bedford.
De belle et fière allure, l’église est construite en marbre blanc de la région. L’église ressemble étrangement à la première chapelle méthodiste construite à New York par Philip Embury, dont le fils Samuel était membre de la congrégation de Philipsburg. La chapelle mesure 40 pieds sur 50 et a été construite par des artisans locaux avec du bois, du sable, de la chaux et de la pierre de la région. Ce sont les méthodistes locaux, aidés par les membres de la congrégation St. James de Montréal, qui ont contribué les fonds nécessaires à cette construction. L’église est demeurée presque inchangée depuis sa construction. L’intérieur est éclairé par de larges fenêtres sur les façades latérales nord et sud du bâtiment. Une fenêtre du type palladien sur le fronton ouest en fait un bel exemple de l’architecture vernaculaire du style palladien allemand et géorgien de l’époque. Les bancs fermés ont été remplacés par de gracieux bancs courbés, en 1905. Deux fenêtres sur la façade ouest ont été occultées pour permettre la sortie de cheminées pour les deux poêles à bois qui chauffent encore l’église. La table de communion, l’autel et la chaire rappellent aux visiteurs la profonde piété du culte méthodiste que John et Charles Wesley ont apporté avec eux.