À l’entrée du chemin Saint-Armand, une pancarte dit : « Partageons la route ». Le problème, c’est qu’on ne partage pas une route comme on partage une pizza.
Le monde s’invite de plus en plus chez nous pour profiter d’un coin de pays pas encore trop saccagé par l’irresponsabilité humaine. Que cherchent au juste ces cohortes de cyclistes et de motocyclistes ? Du paysage ? De la campagne authentique qui sent le foin et le purin ? On a l’exotisme qu’on peut.
Nous vous offrons nos vallons bucoliques, notre chemin sinueux, nos hameaux charmants mais, de grâce, prenez-en soin et n’oubliez pas que du monde vit ici ! Être sur la « map » peut favoriser un certain développement économique mais peut aussi apporter son lot de nuisances. Certaines cohabitations sont difficiles : vélos/camions, motos/silence.
De notre côté, nous pourrions peut-être trouver moyen d’accueillir la visite avec un minimum d’aménagements… La courtoisie amène généralement le respect. On parle de plus en plus d’un accotement cyclable, de Saint-Armand à la 133… Ce serait un pas dans la bonne direction.
L’équipe du journal a pris l’été un peu plus « relax ». Si certains forcent sur leurs vélos, nous on met la pédale douce pour un numéro léger, sans cholestérol !