Travail sur le cocon
Né en 2015 de l’imagination d’une sculpteure et d’un écrivain qui, dans une autre vie, étaient respectivement avocate et enseignant, auxquels s’est jointe plus tard une artiste de cirque, l’organisme qui chapeaute le parc D’Arts et de rêves s’est donné comme mandat d’offrir à la population un lieu unique de création, de diffusion et de soutien à la création dans les domaines des arts visuels, des arts du cirque contemporain et des arts littéraires. Sillonné de sentiers d’où les visiteurs peuvent admirer diverses œuvres, dont une collection de sculptures monumentales réalisées par des artistes de renom, le parc offre également aux créateurs une résidence-atelier aménagée dans un bâtiment de ferme construit au milieu du dix-neuvième siècle. On y a installé des espaces de vie et de création qui peuvent accueillir deux artistes à la fois, lesquels artistes sont appelés à travailler en collaboration pour, ensuite, faire connaître au public le résultat de cette fusion de leur art respectif.
Ce sont ainsi sept acres qui, en plein cœur de Sutton, ont été soustraits à la spéculation foncière ou à d’autres activités d’exploitation intensive. Le visiteur peut s’y balader à son rythme en empruntant le sentier bordé, parmi d’autres tout aussi splendides, des œuvres de l’artiste multidisciplinaire Louis Lefèbvre, créées à partir de photos d’archives de la région et retravaillées avec une perspective contemporaine.
Si notre baladeur – ou notre baladeuse – est tant soit peu observateur, il apercevra peut-être le terrier de renards près de l’épinettière et s’il ne craint ni l’hiver ni l’exercice, il pourrait gravir en raquettes la pente qui mène au narval de pin blanc et d’acier créé par l’artiste français André Sandal et juché au sommet. Car, soulignons-le, le parc est ouvert toute l’année du lever au coucher du soleil, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il fasse soleil.
Soutenu par quelque 80 membres et 125 bénévoles qui, depuis sa création, ont mis et mettent toujours la main au portefeuille ou à la pâte, chacun à sa manière, le parc résonne de leur dynamisme et de leur désir de préserver un espace de verdure et de culture dans la région. À cela s’ajoute la longue liste des généreux donateurs qui assurent la survie de ses programmes artistiques et culturels.
Lors de la conférence de presse présentée le 24 avril, on a dévoilé les trois projets d’envergure qu’on prépare pour 2018. Le premier, un « cocon » d’observation en saules vivants (voir encadré), le second des bacs sculpturaux qui accueilleront des essences de fleurs sauvages en voie de disparition ou en danger. Enfin, le tracé méthodique des divers sentiers prévu en phase deux du plan d’aménagement permettra aux personnes à mobilité réduite d’accéder au parc.
Et puis, si tout va bien, le petit village de Sutton retentira peut-être bientôt des han !, ouf ! et autres onomatopées employées par les artistes de cirque, qui disposeront d’un lieu fabuleux où pratiquer leurs numéros de balancé, bascule, tourniquet, trapèze, contorsions et autres voltiges époustouflantes, puisque les travaux de rénovation permettront de porter la hauteur utilisable du bâtiment à quelque neuf mètres.
Arts visuel, arts littéraires et arts du cirque, il faudra suivre de près les productions de ce ménage à trois inusité qui ne manquera certainement pas d’en étonner plusieurs.
Parc D’Arts et de rêves, 57, rue Principale Nord, Sutton
450 531-5707, https://dartsetdereves.org, info@dartsetdereves.org