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L’agrile du frêne, la suite d’une infestation

Mathieu Voghel-Robert

La situation progresse rapidement à Montréal et la Ville a décidé de passer à l’action pour sauvegarder ses frênes, c’est-à-dire 20 % de ses arbres. Depuis ce printemps, elle applique un pesticide, le TreeAzin. Selon son site Internet, ce produit à base de margousier est un « biopesticide sans danger pour la santé humaine et animale et à faible impact sur l’environnement ».

Saint-Armand semble échapper pour l’instant à l’invasion puisque la zone de restriction autour de Carignan n’a pas été élargie. Cependant, compte tenu des compressions budgétaires annoncées par le gouvernement conservateur lors de la présentation de son dernier budget et qui touchent l’ACIA, et étant donné qu’il est difficile de faire un dépistage adéquat dans une région où le couvert forestier est beaucoup plus important qu’à Montréal, ce n’est pas  nécessairement rassurant. Près de 70 % des frênes du  pays poussent au Québec.  Comme l’humain est le plus grand vecteur de propagation, examinez vos arbres  régulièrement et, si vous constatez que l’un d’eux dépérit, avertissez l’ACIA. En outre, achetez votre bois de chauffage localement. Depuis son apparition au Michigan en 2002, l’agrile, un ravageur venu d’Asie, a décimé plus de 20 millions de frênes. Il n’y a toujours pas assez de prédateurs pour freiner son expansion. Sa propagation naturelle est plutôt lente, mais les humains ont grandement accéléré sa dispersion en Amérique du Nord. L’insecte détruit tous les frênes à sa portée.